Cees Hagenbeek
Mahaut de Fiennes
Mahaut de Fiennes, geb. circa 1270, ovl. in 1324.

tr.
met

Jean de Landas, zn. van Jean I de Landas en Boucharde de Bourghelles, geb. in 1255, ovl. Lille (Rijssel) [Frankrijk] in 1310.

 

Uit dit huwelijk een dochter:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Marie~1292  †1321  29


Guillaume II de Fiennes
Guillaume II de Fiennes, geb. Wendover [Groot Brittanië] in 1245, ovl. Kortrijk [België] in de Gulden Sporen slag in 1302.

tr.
met

Blanche de Brienne, dr. van Jean II de Brienne en Jeanne de Chateaudun (Comtesse de Montfort.dame de Château-du-Loir), geb. in 1246, Dame de La Loupelande au Maine, ovl. in 1302.

Uit dit huwelijk 7 kinderen, waaronder:


 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Mahaut*1270  †1324  54


Blanche de Brienne
Blanche de Brienne, geb. in 1246, Dame de La Loupelande au Maine, ovl. in 1302.

tr.
met

Guillaume II de Fiennes, zn. van Enguerrand II de Fiennes en Agnes de Condé-sur-l'Escaut, geb. Wendover [Groot Brittanië] in 1245, ovl. Kortrijk [België] in de Gulden Sporen slag in 1302.

Uit dit huwelijk 7 kinderen, waaronder:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Mahaut*1270  †1324  54


Jean II de Brienne
Jean II de Brienne, geb. in 1230, ovl. in 1296.

tr.
met

Jeanne de Chateaudun, dr. van Geoffroy IV de Chateaudun en Clemence des Roches, geb. Châteaudun [Frankrijk] in 1227, Comtesse de Montfort.dame de Château-du-Loir, ovl. Montfort-L'Amaury [Frankrijk] in 1252.

Jeanne de Chateaudun.
Jeanne de Châteaudun (1227 - après 1252) est une aristocrate française et l'épouse de Jean Ier de Montfort et de Jean de Brienne, grand bouteiller de France.

Sommaire 1 Famille 2 Mariages et descendance 3 Postérité 4 Notes et références Famille Jeanne naît vers 1227, elle est la fille aînée et la co-héritière de Godefroy VI de Châteaudun, et de son épouse Clémence des Roches (décédée après septembre 1259). Son père détient également les titres de seigneur de Château-du-Loir, Mayet, Louplande, Montdoubleau et la Suze1. En 1229, il participe à la Croisade des albigeois dans le Languedoc.

Château de Châteaudun, Eure-et-Loir. Ses grands-parents paternels sont Godefroy V de Châteaudun et Alix de Freteval, et ses grands-parents maternels sont Guillaume des Roches, sénéchal d'Anjou et Marguerite de Sablé, fille de Robert IV de Sablé et de Clémence de Mayenne. Jeanne a une sœur cadette, Clémence de Châteaudun (après 1227 - avant le 1er février 1259), qui épouse Robert Ier de Beu (1217-1264). Elle a aussi un frère, Pierre de Châteaudun (décédé après 1251), devenu moine.

Mariages et descendance En mars 1248, Jeanne épouse Jean Ier de Montfort, fils d'Amaury VI de Montfort et de Béatrice de Viennois, avec qui elle a une fille :.

Béatrice de Montfort, comtesse de Montfort-l'Amaury et de Dreux (décembre 1248/1249- 9 mars 1312), qui épouse en 1260 Robert IV de Dreux (1241-1282), ils sont parents de six enfants, dont Jean II de Dreux et Yolande de Dreux, épouse d'Alexandre III d'Écosse. En 1249, Jean de Montfort meurt à Chypre, alors qu'il participe à la septième croisade. Jeanne épouse Jean de Brienne (1230-1296), grand maître de France, en 1251. Son époux est le fils de Jean de Brienne, roi de Jérusalem et empereur de Constantinople, et de sa troisième épouse Bérengère de Léon. Une fille est née de ce mariage :.

Blanche de Brienne (1252-1302) : elle épouse en 1269 Guillaume II de Fiennes, baron de Tingry. Ils ont trois enfants, dont Marguerite de Fiennes, mère de Roger Mortimer, 1er comte de March. Postérité Jeanne meurt à une date inconnue. Une source prétend qu'elle aurait obtenu le titre de dame de Château-du-Loir en 12652. Elle transmet Louplande à sa fille Blanche3.

Jean de Brienne épouse en secondes noces Marie de Coucy (1218-1285), veuve du roi Alexandre II d'Écosse, mais n'a pas d'enfants avec elle.

Les descendants notables de Jeanne de Châteaudun incluent Anne de Bretagne, Jeanne de Kent, Anne Mortimer, Élisabeth Woodville et le roi Henri VII, ce qui en fait l'ancêtre de tous les monarques d'Angleterre à partir d'Édouard IV. Par Jeanne Beaufort, épouse de Jacques Ier d'Écosse, elle est l'ancêtre de tous les monarques d'Écosse à partir de Jacques II d'Écosse.

Uit dit huwelijk een dochter:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Blanche*1246  †1302  56


Jeanne de Chateaudun
Jeanne de Chateaudun, geb. Châteaudun [Frankrijk] in 1227, Comtesse de Montfort.dame de Château-du-Loir, ovl. Montfort-L'Amaury [Frankrijk] in 1252.

Jeanne de Chateaudun.
Jeanne de Châteaudun (1227 - après 1252) est une aristocrate française et l'épouse de Jean Ier de Montfort et de Jean de Brienne, grand bouteiller de France.

Sommaire 1 Famille 2 Mariages et descendance 3 Postérité 4 Notes et références Famille Jeanne naît vers 1227, elle est la fille aînée et la co-héritière de Godefroy VI de Châteaudun, et de son épouse Clémence des Roches (décédée après septembre 1259). Son père détient également les titres de seigneur de Château-du-Loir, Mayet, Louplande, Montdoubleau et la Suze1. En 1229, il participe à la Croisade des albigeois dans le Languedoc.

Château de Châteaudun, Eure-et-Loir. Ses grands-parents paternels sont Godefroy V de Châteaudun et Alix de Freteval, et ses grands-parents maternels sont Guillaume des Roches, sénéchal d'Anjou et Marguerite de Sablé, fille de Robert IV de Sablé et de Clémence de Mayenne. Jeanne a une sœur cadette, Clémence de Châteaudun (après 1227 - avant le 1er février 1259), qui épouse Robert Ier de Beu (1217-1264). Elle a aussi un frère, Pierre de Châteaudun (décédé après 1251), devenu moine.

Mariages et descendance En mars 1248, Jeanne épouse Jean Ier de Montfort, fils d'Amaury VI de Montfort et de Béatrice de Viennois, avec qui elle a une fille :.

Béatrice de Montfort, comtesse de Montfort-l'Amaury et de Dreux (décembre 1248/1249- 9 mars 1312), qui épouse en 1260 Robert IV de Dreux (1241-1282), ils sont parents de six enfants, dont Jean II de Dreux et Yolande de Dreux, épouse d'Alexandre III d'Écosse. En 1249, Jean de Montfort meurt à Chypre, alors qu'il participe à la septième croisade. Jeanne épouse Jean de Brienne (1230-1296), grand maître de France, en 1251. Son époux est le fils de Jean de Brienne, roi de Jérusalem et empereur de Constantinople, et de sa troisième épouse Bérengère de Léon. Une fille est née de ce mariage :.

Blanche de Brienne (1252-1302) : elle épouse en 1269 Guillaume II de Fiennes, baron de Tingry. Ils ont trois enfants, dont Marguerite de Fiennes, mère de Roger Mortimer, 1er comte de March. Postérité Jeanne meurt à une date inconnue. Une source prétend qu'elle aurait obtenu le titre de dame de Château-du-Loir en 12652. Elle transmet Louplande à sa fille Blanche3.

Jean de Brienne épouse en secondes noces Marie de Coucy (1218-1285), veuve du roi Alexandre II d'Écosse, mais n'a pas d'enfants avec elle.

Les descendants notables de Jeanne de Châteaudun incluent Anne de Bretagne, Jeanne de Kent, Anne Mortimer, Élisabeth Woodville et le roi Henri VII, ce qui en fait l'ancêtre de tous les monarques d'Angleterre à partir d'Édouard IV. Par Jeanne Beaufort, épouse de Jacques Ier d'Écosse, elle est l'ancêtre de tous les monarques d'Écosse à partir de Jacques II d'Écosse.

tr.
met

Jean II de Brienne, zn. van Jean de Brienne (Roi de Jérusalem) en Bérengère de León, geb. in 1230, ovl. in 1296.

Uit dit huwelijk een dochter:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Blanche*1246  †1302  56


Geoffroy IV de Chateaudun
Geoffroy IV de Chateaudun, geb. Châteaudun [Frankrijk] in 1195, ovl. Angers [Frankrijk] op 13 feb 1250.

tr.
met

Clemence des Roches, dr. van Guillaume des Roches (Sénéchal en novembre 1203 vicomte d'Angers) en Marguerite de Sablé, geb. Mayenne [Frankrijk] in 1197, ovl. Châteaudun [Frankrijk] op nov 1260.

Clemence des Roches.
Clémence des Roches (prénommée comme sa grand-mère Clémence de Mayenne) : malgré ce que rapporte l'enquête du xive siècle sur le partage des filles des barons d'Anjou, de Touraine et du Maine, savoir que l'aînée avait toutes les baronnies ou terres nobles, et les jeunes seulement une rente, Guillaume, qui avait perdu l'unique héritier présomptif de son immense fortune (son fils Robert), fit un partage ratifié par Philippe-Auguste. Clémence des Roches, fille cadette, reçut Château-du-Loir, Mayet, La Suze, Louplande, les forêts et autres dépendances, réserve faite sur les deux lots du douaire de Marguerite, veuve du sénéchal. Celui-ci avait trouvé que sa fortune était assez considérable pour doter deux familles10. Elle épousa : 1° Thibault, comte de Blois et de Clermont, veuf de Mahaut d'Alençon, mort sans enfants en 1218 ; et 2° Geoffroi VI, vicomte de Châteaudun, sire de Mondoubleau et St-Calais (1220) ; les époux vivaient encore en 1245 ; ils eurent : Jeanne de Châteaudun, † vers 1255, dame de Château-du-Loir, Mayet, La Suze et Louplande, aussi comtesse de Montfort-l’Amaury par son 1° mariage en 1248 avec Jean Ier : d'où la suite des comtes de Montfort bientôt ducs de Bretagne, des comtes de Dreux sires de Château-du-Loir et de Mayet, des comtes de Roucy-Pierrepont et de Braine, puis des barons de Craon sires de La Suze et vicomtes de Châteaudun (cf. Amaury III petit-fils de Maurice IV ci-dessus ; et son fils Guillaume Ier) ; puis Jeanne épouse vers 1250/1252 en 2° noces Jean de Brienne d'Acre, bouteiller de France, dernier fils de l'empereur-roi Jean (Jean d'Acre garde Louplande et se remarie en 1257 avec Marie de Coucy reine d'Écosse, d'où, par le mariage de leur fille Blanche de Brienne dame de Louplande avec Guillaume II de Fiennes, la suite des seigneurs de Fiennes et de Tingry ; en 1272, ce dernier couple vend Louplande au chambellan Pierre de La Brosse) ; Clémence de Châteaudun, vicomtesse de Châteaudun, dame de Montdoubleau et Saint-Calais, épouse de Robert Ier de Dreux-Beu ; leur fille Alix, femme du connétable Raoul II de Clermont-Nesle, continue les vicomtes de Châteaudun, sires de Mondoubleau et St-Calais.

Uit dit huwelijk 2 kinderen, waaronder:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Jeanne*1227 Châteaudun [Frankrijk] †1252 Montfort-L'Amaury [Frankrijk] 25


Clemence des Roches
Clemence des Roches, geb. Mayenne [Frankrijk] in 1197, ovl. Châteaudun [Frankrijk] op nov 1260.

Clemence des Roches.
Clémence des Roches (prénommée comme sa grand-mère Clémence de Mayenne) : malgré ce que rapporte l'enquête du xive siècle sur le partage des filles des barons d'Anjou, de Touraine et du Maine, savoir que l'aînée avait toutes les baronnies ou terres nobles, et les jeunes seulement une rente, Guillaume, qui avait perdu l'unique héritier présomptif de son immense fortune (son fils Robert), fit un partage ratifié par Philippe-Auguste. Clémence des Roches, fille cadette, reçut Château-du-Loir, Mayet, La Suze, Louplande, les forêts et autres dépendances, réserve faite sur les deux lots du douaire de Marguerite, veuve du sénéchal. Celui-ci avait trouvé que sa fortune était assez considérable pour doter deux familles10. Elle épousa : 1° Thibault, comte de Blois et de Clermont, veuf de Mahaut d'Alençon, mort sans enfants en 1218 ; et 2° Geoffroi VI, vicomte de Châteaudun, sire de Mondoubleau et St-Calais (1220) ; les époux vivaient encore en 1245 ; ils eurent : Jeanne de Châteaudun, † vers 1255, dame de Château-du-Loir, Mayet, La Suze et Louplande, aussi comtesse de Montfort-l’Amaury par son 1° mariage en 1248 avec Jean Ier : d'où la suite des comtes de Montfort bientôt ducs de Bretagne, des comtes de Dreux sires de Château-du-Loir et de Mayet, des comtes de Roucy-Pierrepont et de Braine, puis des barons de Craon sires de La Suze et vicomtes de Châteaudun (cf. Amaury III petit-fils de Maurice IV ci-dessus ; et son fils Guillaume Ier) ; puis Jeanne épouse vers 1250/1252 en 2° noces Jean de Brienne d'Acre, bouteiller de France, dernier fils de l'empereur-roi Jean (Jean d'Acre garde Louplande et se remarie en 1257 avec Marie de Coucy reine d'Écosse, d'où, par le mariage de leur fille Blanche de Brienne dame de Louplande avec Guillaume II de Fiennes, la suite des seigneurs de Fiennes et de Tingry ; en 1272, ce dernier couple vend Louplande au chambellan Pierre de La Brosse) ; Clémence de Châteaudun, vicomtesse de Châteaudun, dame de Montdoubleau et Saint-Calais, épouse de Robert Ier de Dreux-Beu ; leur fille Alix, femme du connétable Raoul II de Clermont-Nesle, continue les vicomtes de Châteaudun, sires de Mondoubleau et St-Calais.

 

tr.
met

Geoffroy IV de Chateaudun, zn. van Geoffroy III de Chateaudun en Adele Donzy de Nevers. de, geb. Châteaudun [Frankrijk] in 1195, ovl. Angers [Frankrijk] op 13 feb 1250.

Uit dit huwelijk 2 kinderen, waaronder:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Jeanne*1227 Châteaudun [Frankrijk] †1252 Montfort-L'Amaury [Frankrijk] 25


Guillaume des Roches
Guillaume des Roches, geb. tussen 1155 en 1160, Sénéchal en novembre 1203 vicomte d'Angers, ovl. op 15 jul 1222.

Guillaume des Roches.
Seigneur de Château-du-Loir Seigneur de Rocheorbon Guillaume des Roches, né vers 1155 - 1160 (à Longué-Jumelles en Anjou ? ou vers Château-du-Loir ?), mort le 15 juillet 1222, seigneur de Longué-Jumelles et de Château-du-Loir avec Mayet, seigneur de Sablé par son deuxième mariage, sénéchal d'Anjou et du Maine (chef des sénéchaussées de l'Anjou et des sénéchaussées du Maine) de 1199 à 1222. En mai-juin 1199, Il fut nommé sénéchal héréditaire d'Anjou et du Maine par Arthur de Bretagne (proclamé comte d'Anjou, du Maine et de Touraine avec l'appui de la France) et son protecteur Philippe Auguste1. Le roi Jean sans Terre avalisa cette promotion de (décembre 1199)-juin 1200 à la rupture d'août 1202, en le faisant aussi sénéchal de Touraine. Philippe confirma Guillaume comme sénéchal en novembre 1203 et le fit gouverneur vicomte d'Angers (on dit aussi d'Anjou) en 1204.

Sommaire 1 Biographie 1.1 Origine 1.2 Au service de Richard Cœur-de-Lion 1.3 Baron d'Anjou et du Maine - Mariages 1.4 Contre Jean sans Terre 1.5 Au service d'Arthur de Bretagne 1.6 L'ennemi de Jean sans Terre 1.7 Bataille de la Roche-aux-Moines 1.8 Sénéchal 1.9 Famille 1.10 Mort 1.11 Sigillographie 2 Notes et références 3 Bibliographie 4 Voir aussi Biographie Origine Guillaume des Roches, dont le lieu d'origine est incertain — entre la terre des Roches en Vendômois, le Poitou d'après la chronique inédite de Parcé2, ou l'Anjou d'après d'autres — avait en tous cas une bonne part de son patrimoine dans le Maine, près de Château-du-Loir3. Le manoir du Houx, dans lequel il fit sa première fondation d'abbaye (prieuré), est dans la paroisse de Jupilles. Guillaume avait pour aïeul Herbert, qui pourrait être fils d’Hardouin des Roches, cité dès 1040 au cartulaire de Vendôme, et pour père Baudouin : tous deux étaient vassaux de Château-du-Loir. Sa mère, d'après la chronique de Parcé, serait Alice de Châtellerault4.

Au service de Richard Cœur-de-Lion Né vers 11552 - 11605, on ignore tout de son enfance. Comme il fait une fondation pour Henri II d'Angleterre, on peut croire qu'il le servit dès qu'il fut en âge de le faire (c'est-à-dire vers 1170-1180).

Il fut d'abord un chevalier au service de l'Empire Plantagenêt et du roi angevin d'Angleterre, Jean sans Terre.

Il était certainement au service de Richard Ier d'Angleterre dit Richard Cœur-de-Lion, fils d'Henri II, et l'on sait qu'il était déjà habile aux armes et expérimenté dans les affaires, assez avancé dans la faveur du prince pour qu'il le choisît le second des quatre délégués chargés de négocier la paix avec Philippe-Auguste, le 8 juillet 1193, au sortir de sa captivité.

Baron d'Anjou et du Maine - Mariages Vers 1187-89, Guillaume aurait épousé en premières noces Philippe, dont la mère se nommait Hilaire, d'après certaines sources basées uniquement sur un acte de donation à l'abbaye de la Boissière de deux prés à Longue-Île, que Célestin Port identifie avec l'île de Blaison. Il n'y a pas d'autre allusion à ce mariage, ni d'héritier. Cependant, l'attribution de cette première épouse semble être une erreur, d'après le Marquis de Brisay6, liée à l'existence d'un homonyme qui n'était pas le Sénéchal et sans lien avec sa famille :" Hilaire, dame de Beuxe, ... avait plusieurs filles, l'une, Philippa, mariée en 1200 avec Guillaume des Roches, vassal de Montsoreau, lequel, mort avant 1217 et remplacé auprès de Philippa, par Guillaume de Souday, ne peut être assimilé au sénéchal, son homonyme, qui vécut jusqu'en 1222, uni, dès 1198, à Marguerite de Sablé, qui lui survécut". 6.

Vers 1190, Guillaume se marie avec Marguerite de Sablé, la fille et l'héritière de Robert IV de Sablé, Grand maître du Temple. Par ce mariage, il devient un des plus grands barons d'Anjou et du Maine avec les fiefs de Sablé, La Suze, Louplande au Maine, et Briollay, Brion, Genneteil et Précigné en Anjou (plus Agon en Normandie près de Coutances, probablement venu des Mayenne-Dinan ancêtres maternels de Marguerite). On peut voir dans cette alliance qui procura à Guillaume une situation enviable et une fortune territoriale considérable, l'influence de Richard Cœur de Lion, qui partait alors pour la croisade, emmenant avec lui, comme chef de sa flotte, le père de la fiancée. Il y a dans cette alliance une circonstance qu'on n'a pas remarquée et qui est pourtant intéressante. Quand se fit l'union en 1189 ou 1190, Marguerite n'était pas héritière, ni même future héritière, car Geoffroy de Cornillé, son frère, vivait et devait vivre encore une dizaine d'années. L'abbé Angot le suppose infirme ou incapable, physiquement ou moralement, car à part le rôle qu'il remplit en place de son père à la réception de l'abbé d'Évron (1190), on ne le rencontre dans aucun acte, sinon pour des donations aux abbayes, et cependant son existence est constatée comme bienfaiteur à l'abbaye du Perray-aux-Nonnains à Écouflant jusqu'au 8 août 1200. Or depuis longtemps, soit du vivant de son père avant 1195, soit depuis jusqu'à la mort de Geoffroy de Cornillé en 1200, Guillaume des Roches administra et gouverna les domaines de sa femme. Sa belle-sœur Philippe, qui n'eut que 60 livres de rente en mariage, n'y fit pas une grande brèche.

En 1197, à Briollay (Briolé), domaine de la maison de Sablé, il renouvelait le douaire de sa femme, universellement, sur tous ses biens présents et à venir, avouant par là combien la fortune que lui avait apportée Marguerite, avant qu'il ne fût sénéchal, était supérieure à la sienne. Bien avant cette date, vers 1187, Guillaume des Roches avait fondé, dans le manoir familial du Houx en Jupilles, un prieuré de Marmoutier. C'est la première de ses fondations, faite avant son mariage, même avant sa première union avec Philippe, car il n'est mention dans ses intentions exprimées que de ses parents et de ses frères qu'on ne retrouvera plus jamais cités ; aucune allusion à sa femme, qui paraîtra dans toutes ses donations postérieures7.

Contre Jean sans Terre Mais dès le début du xiiie siècle, Guillaume apprécie peu la traîtrise de Jean sans Terre (Jean sans Terre devient roi d'Angleterre le 6 avril 1199, après la mort de son frère, Richard Ier d'Angleterre dit Richard Cœur-de-Lion, qu'il a trahi à plusieurs reprises).

À la mort de Richard Cœur-de-Lion, Guillaume des Roches, qui précédemment avait déjà servi d'intermédiaire entre Philippe-Auguste et le feu roi pour une ligue contre Jean-sans-Terre, se tourna délibérément contre ce dernier, s'attachant au jeune Arthur Ier de Bretagne, fils de Geoffroy II de Bretagne frère aîné du roi Jean.

Au service d'Arthur de Bretagne Il vint rejoindre le jeune prince à la tête de Bretons, indication probable d'une charge qu'il aurait remplie dans ce duché pour le roi Richard. Il le suivit au Mans, reçut dès mai-juin 1199 le titre de sénéchal d'Anjou et du Maine, Mayet et la forêt de Bercé, ce qui fait comprendre l'utilité de ses conseils et l'importance de son secours8. Au mois d'octobre, il commandait les troupes d'Arthur, princeps exercitus Arthuri, quand elles vinrent au Mans rejoindre l'armée de Philippe-Auguste. Mais c’est là qu'après avoir connu la destruction de Ballon, il fit au roi des reproches d'avoir dévasté les places de son pupille et que, voyant la mauvaise humeur du monarque, il se décida à travailler à la réconciliation d'Arthur et de son oncle, déjà préparée probablement au camp d'Auvers-le-Hamon, près de Sablé. Le rapprochement eut lieu et Guillaume reparaît aussitôt, le 26 décembre, avec son titre de sénéchal dans les actes du roi Jean. Il en obtint la création d'une foire à Angers, et entra dans l'intimité de la reine-mère, Aliénor, qui fit alors des fondations à Fontevrault pour l'âme de Richard, son fils. Le roi Jean confirma à Chinon, le 24 juin 1200, la charge de sénéchal d'Anjou, du Maine et même de Touraine, à Guillaume et celui-ci le reçut dans son château de La Suze, le 3 septembre. Il eut du roi plusieurs missions de confiance : auprès du chapitre d'Angers pour l'élection de Guillaume de Beaumont au siège épiscopal, qui n'aboutit pas immédiatement ; avec le sénéchal de Poitou, en 1201, pour donner des lettres de sauvegarde à ceux qui désiraient aller le trouver en Angleterre ; le 3 novembre, auprès de la garnison de Moncontour. En janvier 1202, d'accord avec Raoul de Beaumont, il négocia à Rome un emprunt au nom du roi pour avancer l'élection du candidat royal au siège d'Angers.

Arthur, grâce à l'influence de la duchesse Constance, sa mère, était resté à la cour de France. Il refusa d'aller faire hommage au roi Jean qui le sommait d'y venir et qui priait tous ceux qui s'étaient ralliés à lui : Maurice III de Craon, Juhel de Mayenne, Guy de Laval, Guillaume des Roches, l'évêque du Mans, le vicomte de Beaumont, de lui donner des otages si Arthur faisait défection (29 mars 1202). Quand le jeune Arthur eut entrepris sa conquête du Poitou qui aboutit à sa capture à Mirebeau, Guillaume des Roches prévint le roi Jean que, s'il ne relâchait pas le prince et les autres prisonniers, il se séparerait de lui. C'est ce qu'il fit en se réconciliant avec Philippe-Auguste, sans écouter le roi d'Angleterre qui le sommait de lui rendre les places dont il avait la garde (18 août) et le privait de son sénéchalat (24 août).

L'ennemi de Jean sans Terre Guillaume des Roches devint un des ennemis les plus ardents de Jean-sans-Terre après l'assassinat du malheureux Arthur (avril ou fin 1203 ?) ; il conspira d'abord avec les seigneurs bretons, puis fit la guerre ouverte avec les principaux personnages du Maine qui avaient de nouveau prêté serment à Philippe-Auguste : c'étaient Maurice de Craon et Juhel de Mayenne. Jean-sans-Terre occupait du mois de septembre 1202 au mois d'avril 1203 le château de La Suze, qui appartenait à Guillaume des Roches. Le lundi de Pâques (7 avril), le sénéchal disgracié entrait en Anjou, prenait Beaufort et Saumur en avril 1203, Châteauneuf en août, attaquait et emportait la ville d'Angers en octobre 1203, et enfin, le 1er novembre 1203 Philippe-Auguste lui rendait ses fonctions de sénéchal ; le titulaire se hâta de lui en faire hommage à Poitiers — ou à Angers — au mois d'août 1204, puis céda à la reine Bérangère de Navarre, comtesse douairière du Maine, veuve de Richard Cœur de Lion, la sénéchaussée particulière de la ville du Mans, et reçut en échange le douaire de la princesse à Château-du-Loir, contrat ratifié par Philippe-Auguste en septembre 1204. De plus, Guillaume reçut du roi Châteauneuf-sur-Sarthe en 1204.

Bataille de la Roche-aux-Moines En 1207, Guillaume des Roches prit Parthenay sur Guy de Thouars, qu'il fit lui-même prisonnier l'année suivante avec Savari de Mauléon, sénéchal de Poitou pour Jean-sans-Terre. En 1214, il amena à Louis, fils du roi de France, un renfort de quatre mille hommes avec lequel il força le roi d'Angleterre à lever le siège de la Roche-aux-Moines, château qu'il gouvernait (à Savennières ; 2 juillet 1214). Cette expédition avait lieu quelques jours avant la bataille de Bouvines (27 juillet 1214) à laquelle Guillaume des Roches ne put prendre part. Mais il fut du petit nombre des chevaliers normands, angevins et manceaux qui se donnèrent sans arrière-pensée à la cause royale, avec Juhel de Mayenne et le vicomte de Beaumont. Presque tous les autres avaient, dit Rigord9, donné secrètement leur parole au roi Jean. Personnellement, il est nommé le premier entre les chevaliers qui portaient bannière sous Philippe-Auguste en Anjou : Milites andegavenses : senescallus.

Il partit pour la croisade contre les Albigeois en 1209 et en 1218 ou 1219 .

Sénéchal Quoiqu'il ait joué un rôle militaire de premier rang, c'est surtout comme sénéchal qu'il est connu. Mûri déjà par l'expérience de deux règnes, sous Henri II et son fils Richard, il se trouva prêt, sur la désignation du roi de France, pour recevoir du jeune Arthur au printemps 1199 une charge qui demandait des qualités éminentes, qu'il conserva toujours agrandie sous trois rois souvent ennemis, et qu'il transmit héréditairement à sa famille. Si les services qu'il rendait étaient estimables, la considération qu'il en retirait et les émoluments de la charge étaient considérables aussi. Son rang était de premier ordre ; supérieur au maréchalat, égal à celui des comtes, et donnant souvent le pas sur les pairs quand il siégeait avec eux. Cinquante livres par an sur chaque prévôté des trois provinces, Anjou, Maine, Touraine, le tiers des exploits, des amendes, des offices, la garde des châteaux, constituaient les profits ordinaires ou casuels de sa charge.

Les actes de son sénéchalat (dapiférat) sont loin d'être tous connus. On ne peut mentionner que ceux qui concernent les affaires publiques, le roi ou les abbayes ; ces pièces des plus variées comprennent des procès, des scellements d'actes de sa cour ou de la cour du roi, des confirmations de legs aux abbayes ; il prononce des jugements en cour du Mans, d'Angers et de Tours, garde les châteaux de la couronne, prend la protection de l'abbaye de la Couture, au nom de Philippe-Auguste (1211) ; traite avec Guillaume de Sillé (1210) ; s'engage à respecter la juridiction ecclésiastique ; reconnaît une fois avoir exigé indûment des taxes pour les hommes d'armes du roi ; en 1211, Philippe-Auguste a recours à ses connaissances des coutumes locales dans ses provinces de Touraine, d'Anjou et du Maine : il s'agit dans l'espèce « des affaires de Laval », où Emma de Laval, fille de Guy VI, vient d'hériter de la baronnie ; le sénéchal émet l'avis que le roi doit marier cette héritière, et que le gendre doit traiter avec lui du rachat. Il scelle des actes en commun avec l'évêque d'Angers, prononce sur la juridiction réciproque du chapitre du Mans et de Guillaume de la Jaille en Outillé (1213) ; siège avec les pairs de France dans le différend entre Érard de Brienne et la reine Bérengère au sujet des comtés de Champagne et de Brie, avec préséance sur Guillaume, comte de Joigny, doyen des pairs de Champagne, Jean, comte de Beaumont-sur-Oise, Robert, comte d'Alençon ; avec le même Robert d'Alençon et l'abbé de la Couture, il enquête sur les tailles que percevait le comte du Maine, sur celles que payaient les sujets de l'évêque, sur le procès de la reine Bérengère contre Robert de Riboul. Au mois d'août 1218, il est caution, toujours en qualité de sénéchal, pour Élisabeth d'Amboise, envers Bérengère, comtesse de Troyes, du rachat des terres de la succession de Thibault, son neveu. Il a des lieutenants dans divers centres : Hamelin de Rorte l'est à Ballon, et deviendra lui-même sénéchal de France. Pour contrôler et verrouiller la Loire à l'ouest d'Angers (notamment contre Payen de Rochefort-sur-Loire), Guillaume construit la forteresse de La Roche-aux-Moines à Savennières, celle-là même qu'assiégea Jean sans Terre en 1214.

Ces fonctions étaient dangereuses à exercer pour une conscience délicate. Guillaume se reprocha d'avoir exigé des tailles indues sur ses sujets, de s'être fait verser par l'abbé de la Couture des taxes que celui-ci lui payait volontairement il est vrai (1218). À l'article de la mort, il reconnut d'autres exactions semblables (1222) ; les victimes se plaignaient quelquefois. Enfin, sa veuve consulta l'évêque du Mans sur des perceptions de même nature et lui demanda une ligne de conduite. Guillaume des Roches n'était donc pas un fonctionnaire irréprochable, mais il savait reconnaître ses torts.

Les actes personnels de Guillaume des Roches sont presque aussi nombreux que ceux de son administration officielle. On peut citer ceux qui concernent ses fondations et surtout sa ville de Sablé. Il donna beaucoup aux abbayes : à Perseigne, au nom de sa mère ; au nom de sa femme Marguerite, à la Trappe (nos 8, 9, 10), et à Marmoutier. Dès avant 1187, il fonda pour sa famille le prieuré du Houx ; avant 1190, il donna à la Boissière, que son neveu Hardouin enrichira plus tard, de son consentement, deux prés sis à Longue-Ile ; il confirma à l'abbaye de Toussaint les dîmes de Tiercé (1200) ; il fut bienfaiteur de l'abbaye de Bellebranche, fondation de son prédécesseur Robert III de Sablé ; de l'abbaye de Clermont, dont il fonda le luminaire ; de l'abbaye de la Trappe. En 1209, avec Marguerite de Sablé, sa femme, il transféra dans un lieu plus favorable, en Précigné, l'abbaye de Bois-Renou, déjà mentionnée, et en fit l'abbaye du Perray-Neuf, pour le distinguer de l'abbaye du Perray-aux-Nonnains, fondé par son beau-père.

Créateur de la foire d'Agon, sous Jean sans Terre, il voulut accorder le même avantage, le jour de la décollation de saint Jean-Baptiste, à sa ville de Sablé en 1204, aussitôt qu'il eut été renommé sénéchal. Après 1210, il eut à juger un différend entre le prieur de Saint-Loup et Guillaume le Normand, seigneur du lieu. La cause l'intéressait comme suzerain et comme justicier ; il régla en détail, suivant les titres et la coutume, les points litigieux sur les fours et l'étang, mais n'oublia pas surtout ce qu'on lui devait quand il levait son armée, la manière dont Guillaume le Normand était tenu de conduire les hommes du prieur, ses droits quand il s'agissait de sa défense personnelle et plusieurs autres questions, le duel judiciaire, la vengeance des injures faites au seigneur.

En 1219, le lendemain de l'Ascension, vendredi 17 mai, à Tours, au lieu de Boutigny, Guillaume des Roches fonde, en partie sur le revenu de Sablé, pour lui et sa femme, pour ses filles et leurs époux, l'abbaye cistercienne de Bonlieu. La même année, par deux actes datés l'un du Loroux, l'autre de La Suze, il reconnaît que l'abbé de la Couture ne lui doit la taille que de sa bonne volonté et prie ses baillis de n'exercer contre lui aucune contrainte. Au mois d'avril, il veut compléter sa fondation du Houx par le don d'un moulin, la fondation d'une foire de la Saint-Pierre à Jupilles et l'abandon d'une vigne. Les religieux de Marmoutier avaient accordé à lui, à sa femme, et aux bourgeois de Sablé, la fraternité de l'abbaye, en reconnaissance de l'empressement mis par eux au paiement des dîmes du prieuré.

Famille Guillaume des Roches n'avait pas eu d'enfants de sa première femme Philippe/Philippa, fille d' Hilaria. De Marguerite de Sablé, il eut :.

Robert, qui reprit le nom traditionnel des aînés, cité dans plusieurs chartes de Marmoutier en 1202 et 1204, mais qui mourut vers ce temps-là sans alliance ; Jeanne des Roches, fille aînée, outre la sénéchaussée héréditaire, reçut la seigneurie et le château de Sablé, Briollay, Châteauneuf-sur-Sarthe, Précigné, Brion, Agon, La Roche-aux-Moines. Mariée dès 1214 à Amaury Ier de Craon, qui fut sénéchal d'Anjou, de Touraine et du Maine du chef de sa femme, et mourut en 1226 : parents de Maurice IV de Craon, de Jeanne et d'Isabelle de Craon ; Clémence des Roches (prénommée comme sa grand-mère Clémence de Mayenne) : malgré ce que rapporte l'enquête du xive siècle sur le partage des filles des barons d'Anjou, de Touraine et du Maine, savoir que l'aînée avait toutes les baronnies ou terres nobles, et les jeunes seulement une rente, Guillaume, qui avait perdu l'unique héritier présomptif de son immense fortune (son fils Robert), fit un partage ratifié par Philippe-Auguste. Clémence des Roches, fille cadette, reçut Château-du-Loir, Mayet, La Suze, Louplande, les forêts et autres dépendances, réserve faite sur les deux lots du douaire de Marguerite, veuve du sénéchal. Celui-ci avait trouvé que sa fortune était assez considérable pour doter deux familles10. Elle épousa : 1° Thibault, comte de Blois et de Clermont, veuf de Mahaut d'Alençon, mort sans enfants en 1218 ; et 2° Geoffroi VI, vicomte de Châteaudun, sire de Mondoubleau et St-Calais (1220) ; les époux vivaient encore en 1245 ; ils eurent : Jeanne de Châteaudun, † vers 1255, dame de Château-du-Loir, Mayet, La Suze et Louplande, aussi comtesse de Montfort-l’Amaury par son 1° mariage en 1248 avec Jean Ier : d'où la suite des comtes de Montfort bientôt ducs de Bretagne, des comtes de Dreux sires de Château-du-Loir et de Mayet, des comtes de Roucy-Pierrepont et de Braine, puis des barons de Craon sires de La Suze et vicomtes de Châteaudun (cf. Amaury III petit-fils de Maurice IV ci-dessus ; et son fils Guillaume Ier) ; puis Jeanne épouse vers 1250/1252 en 2° noces Jean de Brienne d'Acre, bouteiller de France, dernier fils de l'empereur-roi Jean (Jean d'Acre garde Louplande et se remarie en 1257 avec Marie de Coucy reine d'Écosse, d'où, par le mariage de leur fille Blanche de Brienne dame de Louplande avec Guillaume II de Fiennes, la suite des seigneurs de Fiennes et de Tingry ; en 1272, ce dernier couple vend Louplande au chambellan Pierre de La Brosse) ; Clémence de Châteaudun, vicomtesse de Châteaudun, dame de Montdoubleau et Saint-Calais, épouse de Robert Ier de Dreux-Beu ; leur fille Alix, femme du connétable Raoul II de Clermont-Nesle, continue les vicomtes de Châteaudun, sires de Mondoubleau et St-Calais. Mort Guillaume des Roches mourut en 1222, le 15 juillet, jour de son anniversaire, et fut inhumé dans le chœur de l'église abbatiale de l'abbaye de Bonlieu, dernière fondation pieuse du sénéchal. Sa statue tombale était couchée entre l'effigie de ses deux femmes, ou, selon l'historien sarthois du xixe siècle, Pesche11, de ses deux filles (Jeanne et Clémence). Cette tombe n'a disparu qu'à la Révolution française. Le jour de la sépulture, de nombreux chevaliers qui y assistèrent, à la suite d'Amaury Ier de Craon et de Geoffroy, vicomte de Châteaudun, gendres du défunt, firent dans la circonstance des dons à l'abbaye à l'intention de leur ami. La cérémonie était célébrée par l'évêque d'Angers et l'évêque du Mans.

Quant à Marguerite de Sablé, elle survécut assez longtemps à son mari, continuant ses œuvres charitables. Le dernier acte connu de sa part est le vidimus, daté du mois de juin 1238, d'une charte de Robert de Sablé, donnée en 1201, en faveur de l'abbaye d'Étival. Arthur Bertrand de Broussillon, s’appuyant sur un certificat de l'abbaye de Marmoutier constatant la restitution par l'abbaye des titres et documents qui lui avaient été confiés par « la feue dame » et qui est daté du 1er décembre 1246, affirme que Marguerite mourut au cours de cette année-là. La preuve n'est pas rigoureuse, car l'année généralement retenue est 1238. Le dépôt peut avoir été réclamé plusieurs années après le décès de Marguerite. Elle eut sa sépulture en l'abbaye du Perray-aux-Nonnains, à Écouflant, qui lui devait sa conservation, mais son cœur fut porté dans l'abbaye de Bonlieu, près du tombeau de son mari.

Sigillographie La sigillographie de Guillaume des Roches a été étudiée minutieusement par Hucher, mais il ne faut peut-être pas supposer de nouveaux types à chaque fois qu'on voit quelques variantes dans les dessins. Une bande fuselée est bien proche d'une bande vivrée. La tête laurée ou la tête bandée de l'incise qui sert de contre-sceau n'indique sûrement qu'une interprétation du dessinateur ou graveur. En somme, les sceaux du sénéchal ont un écu à la bande vivrée ou fuselée chargée d'un lambel à cinq pendants et, en exergue, Sigillum Guillelmi de Rupibus. La légende avec Willelmi suppose un second type. Le contre-sceau est toujours à la tête bandée, incise sur pierre antique, sertie dans un cercle de fer ou d'argent. Le sénéchal s'en est toujours servi. Le sceau matrice publié par Hucher, qui est du xve siècle et artistique, est un caprice d'un auteur inconnu dont on ne s'explique pas l'usage12.

Le sceau de Marguerite de Sablé est ovale avec figure de la dame tenant de la main droite un oiseau ; la légende porte : + SIGILLUM MARGUARITE DOMINE DE SABLUEI. Le contresceau rond porte au centre un écu triangulaire chargé d'une aigle contournée, avec autour la légende française + DESSOU LESCU MON PERE SUNT MI SECRE. Nous avons là l'écu de Robert IV, comme le dit la légende, et dont on ne connaît pas d'autre exemplaire13.

Notes et références Histoire de France depuis l'établissement de la monarchie française, tome quatrième, Libraires associés, Paris, 1755 [archive] Port 1978, p. 37 On trouve notamment des lieux-dits Les Roches à Thoiré-sur-Dinan entre Château-du-Loir et Jupilles, et à Pruillé-l'Eguillé près de Jupilles. Mais cela n'en fait pas le berceau familial, d'autant que ce toponyme est fréquent. À proximité, vers 1204, Château-du-Loir a été donné à Guillelmus/Willelmus de Rupibus par le roi Philippe, selon un accord d'échange avec la reine Bérengère veuve de Richard Cœur-de-Lion, dont c'était une part du douaire : Philippe avait d'ailleurs reconnu en 1199 le comté du Maine comme douaire de Bérengère, avec Le Mans comme résidence principale, et Bérengère fonda l'abbaye de l'Epau en 1229. Mayet et la forêt de Bercé furent donnés par Arthur de Bretagne au printemps 1199, et confirmés par Jean sans Terre en juin 1200. Cependant Guillaume avouait comme patrimoine familial Le Houx à Jupilles où il fonde son prieuré vers 1187, et la vigne de La Grange à Château-du-Loir. Juste après dans la suite de l'article, nous indiquons que son père Baudouin et son grand-père Herbert étaient vassaux de Château-du-Loir et donc du comte d'Anjou-Maine (un Plantagenêt, aussi roi d'Angleterre à partir de 1154). On trouve aussi un toponyme Les Roches à (Longué)-Jumelles près de Brion au sud de Baugé. Au début du xiiie siècle, sous Philippe Auguste, on trouve comme seigneurs de Jumelles Baudouin des Roches (sans doute un neveu de Guillaume), puis Geoffroi des Roches (1215) ; en 1257, sous saint Louis, un Geoffroi des Roches, petit-fils du Baudouin qu'on vient d'évoquer, gratifie l'abbaye de La Boissière à Dénezé, à l'est de Baugé et au sud du Lude. Il avait une sœur nommée Letice, femme d'Emeri de la Jaille. Gaston Dubois, Recherches sur la vie de Guillaume des Roches, sénéchal d'Anjou, du Maine et de Touraine, 1869, Bibliothèque de l'école des chartes, Volume 30, numéro 30, p. 377 Marquis de Brisay, La Maison de La Jaille, Paris, H. Champion, 1910 (lire en ligne [archive]), p. 1° Hilaire, dame de Beuxe, peut-être veuve du dernier Aimery de Beuxe connu en 1198, ayant, à Dampierre et sur les îles de la Loire, un héritage provenant, semble-t-il, de la Maison de Dampierre, dont elle aurait été issue, avait plusieurs filles, l'une, Philippa, mariée en 1200 avec Guillaume des Roches, vassal de Montsoreau, lequel, mort avant 1217 et remplacé auprès de Philippa, par Guillaume de Souday, ne peut être assimilé au sénéchal, son homonyme, qui vécut jusqu'en 1222, uni, dès 1198, à Marguerite de Sablé, qui lui survécut. Dom Edmond Martène assigne aussi une époque, antérieure même au premier mariage de Guillaume des Roches, à la fondation du Houx, mais pour une raison fausse, car il y voit l'intervention de Guillaume de Passavant, évêque du Mans, confondant le prieuré du Houx avec l'église de Houssay que l'évêque donna en effet à Marmoutier. En ce mois de juin 1199, Arthur nomme le nouveau sénéchal Guillaume des Roches. « Herveus Nivernensis, écrit Rigord, et omnes proceres trans Ligerim et Cenomaniæ et Andegaviæ et Neustriæ, excepto Gaufrido des Roches et Juhello de Meduana, et vicecomite Sanctæ Suzannæ, et aliis quampaucis, jam regi Anglorum suum spoponderant favorem quousque certi essent... » L’enquête porte que l’aînée eut toutes les appartenances « sans que l'autre ai rien en héritage ne à conqueste outre son mariage que son père li donna, jaçoit ce que ledit Guillaume poet faire de sa conqueste sa volonté ». Dictionnaire de la Sarthe, t. I, p. 175. Voir Bertrand de Broussillon, Maison de Craon, t. I, p. 135-139. Maison de Craon, t. 1, p. 139, 140. Bibliographie Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : D-M, t. 2, Angers, H. Siraudeau et Cie, 1978, 2e éd. (notice BnF no FRBNF34649310, lire en ligne [archive]) Gaston Dubois, « Recherches sur la vie de Guillaume des Roches, sénéchal d'Anjou, du Maine et de Touraine », Bibliothèque de l'École des Chartes, 1869, p. 377-424 [1] [archive]; 1871, p. 88-145 [2] [archive] et 1873, p. 502-544 [3] [archive]. Charles-Jean Beautemps-Beaupré, « Notice sur Guillaume des Roches sénéchal d'Anjou, du Maine et de Touraine, 1199-1222 », Chaumont, Imprimerie de Cavaniol, 1889, tiré à part de l'ouvrage du même auteur Recherches sur les anciennes juridictions de l'Anjou et du Maine, t. I, p. 286 ss. Abbé Angot, « Sablé », dans Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, 1919, no 35, p. 166-189, 266-278, 369-380. [4] [archive] Jacques Lalubie, Une baronnie médiévale. Sablé-sur-Sarthe de l’an 1000 à l’an 1500, autoédition, 1994, p. 185-213. Thierry de la Bouillerie, « Guillaume des Roches, donateur de l'abbaye de Bonlieu », La Province du Maine, 4e trim. 1996, t. 98, 5e série, t. X, fasc. 40, p. 291-296. Ghislain Baury, « Les moniales cisterciennes dans le Maine médiéval », Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, t. 120, no 3, septembre 2013, p. 49-64.

 

tr.
met

Marguerite de Sablé, dr. van Robert IV de Sablé (Grootmeester in de orde van de Tempeliers) en Clemence de Mayenne, geb. in 1175, ovl. in jun 1238.

 


Marguerite de Sablé.
French noblewoman and one of the wealthiest heiresses in the counties of Anjou and Maine. She was the eldest daughter of Robert IV de Sablé, and the wife of William des Roches, Seneschal of Anjou, who two years after his marriage to Marguerite became one of the greatest barons in Anjou and Maine, her considerable inheritance having passed to him upon her father's death in 1193.

Uit dit huwelijk 3 kinderen, waaronder:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Clemence*1197 Mayenne [Frankrijk] †1260 Châteaudun [Frankrijk] 63


Marguerite de Sablé
 
Marguerite de Sablé, geb. in 1175, ovl. in jun 1238.


Marguerite de Sablé.
French noblewoman and one of the wealthiest heiresses in the counties of Anjou and Maine. She was the eldest daughter of Robert IV de Sablé, and the wife of William des Roches, Seneschal of Anjou, who two years after his marriage to Marguerite became one of the greatest barons in Anjou and Maine, her considerable inheritance having passed to him upon her father's death in 1193.

 

tr.
met

Guillaume des Roches, zn. van Baudouin des Roches en Alice de Châtellerault, geb. tussen 1155 en 1160, Sénéchal en novembre 1203 vicomte d'Angers, ovl. op 15 jul 1222.

Guillaume des Roches.
Seigneur de Château-du-Loir Seigneur de Rocheorbon Guillaume des Roches, né vers 1155 - 1160 (à Longué-Jumelles en Anjou ? ou vers Château-du-Loir ?), mort le 15 juillet 1222, seigneur de Longué-Jumelles et de Château-du-Loir avec Mayet, seigneur de Sablé par son deuxième mariage, sénéchal d'Anjou et du Maine (chef des sénéchaussées de l'Anjou et des sénéchaussées du Maine) de 1199 à 1222. En mai-juin 1199, Il fut nommé sénéchal héréditaire d'Anjou et du Maine par Arthur de Bretagne (proclamé comte d'Anjou, du Maine et de Touraine avec l'appui de la France) et son protecteur Philippe Auguste1. Le roi Jean sans Terre avalisa cette promotion de (décembre 1199)-juin 1200 à la rupture d'août 1202, en le faisant aussi sénéchal de Touraine. Philippe confirma Guillaume comme sénéchal en novembre 1203 et le fit gouverneur vicomte d'Angers (on dit aussi d'Anjou) en 1204.

Sommaire 1 Biographie 1.1 Origine 1.2 Au service de Richard Cœur-de-Lion 1.3 Baron d'Anjou et du Maine - Mariages 1.4 Contre Jean sans Terre 1.5 Au service d'Arthur de Bretagne 1.6 L'ennemi de Jean sans Terre 1.7 Bataille de la Roche-aux-Moines 1.8 Sénéchal 1.9 Famille 1.10 Mort 1.11 Sigillographie 2 Notes et références 3 Bibliographie 4 Voir aussi Biographie Origine Guillaume des Roches, dont le lieu d'origine est incertain — entre la terre des Roches en Vendômois, le Poitou d'après la chronique inédite de Parcé2, ou l'Anjou d'après d'autres — avait en tous cas une bonne part de son patrimoine dans le Maine, près de Château-du-Loir3. Le manoir du Houx, dans lequel il fit sa première fondation d'abbaye (prieuré), est dans la paroisse de Jupilles. Guillaume avait pour aïeul Herbert, qui pourrait être fils d’Hardouin des Roches, cité dès 1040 au cartulaire de Vendôme, et pour père Baudouin : tous deux étaient vassaux de Château-du-Loir. Sa mère, d'après la chronique de Parcé, serait Alice de Châtellerault4.

Au service de Richard Cœur-de-Lion Né vers 11552 - 11605, on ignore tout de son enfance. Comme il fait une fondation pour Henri II d'Angleterre, on peut croire qu'il le servit dès qu'il fut en âge de le faire (c'est-à-dire vers 1170-1180).

Il fut d'abord un chevalier au service de l'Empire Plantagenêt et du roi angevin d'Angleterre, Jean sans Terre.

Il était certainement au service de Richard Ier d'Angleterre dit Richard Cœur-de-Lion, fils d'Henri II, et l'on sait qu'il était déjà habile aux armes et expérimenté dans les affaires, assez avancé dans la faveur du prince pour qu'il le choisît le second des quatre délégués chargés de négocier la paix avec Philippe-Auguste, le 8 juillet 1193, au sortir de sa captivité.

Baron d'Anjou et du Maine - Mariages Vers 1187-89, Guillaume aurait épousé en premières noces Philippe, dont la mère se nommait Hilaire, d'après certaines sources basées uniquement sur un acte de donation à l'abbaye de la Boissière de deux prés à Longue-Île, que Célestin Port identifie avec l'île de Blaison. Il n'y a pas d'autre allusion à ce mariage, ni d'héritier. Cependant, l'attribution de cette première épouse semble être une erreur, d'après le Marquis de Brisay6, liée à l'existence d'un homonyme qui n'était pas le Sénéchal et sans lien avec sa famille :" Hilaire, dame de Beuxe, ... avait plusieurs filles, l'une, Philippa, mariée en 1200 avec Guillaume des Roches, vassal de Montsoreau, lequel, mort avant 1217 et remplacé auprès de Philippa, par Guillaume de Souday, ne peut être assimilé au sénéchal, son homonyme, qui vécut jusqu'en 1222, uni, dès 1198, à Marguerite de Sablé, qui lui survécut". 6.

Vers 1190, Guillaume se marie avec Marguerite de Sablé, la fille et l'héritière de Robert IV de Sablé, Grand maître du Temple. Par ce mariage, il devient un des plus grands barons d'Anjou et du Maine avec les fiefs de Sablé, La Suze, Louplande au Maine, et Briollay, Brion, Genneteil et Précigné en Anjou (plus Agon en Normandie près de Coutances, probablement venu des Mayenne-Dinan ancêtres maternels de Marguerite). On peut voir dans cette alliance qui procura à Guillaume une situation enviable et une fortune territoriale considérable, l'influence de Richard Cœur de Lion, qui partait alors pour la croisade, emmenant avec lui, comme chef de sa flotte, le père de la fiancée. Il y a dans cette alliance une circonstance qu'on n'a pas remarquée et qui est pourtant intéressante. Quand se fit l'union en 1189 ou 1190, Marguerite n'était pas héritière, ni même future héritière, car Geoffroy de Cornillé, son frère, vivait et devait vivre encore une dizaine d'années. L'abbé Angot le suppose infirme ou incapable, physiquement ou moralement, car à part le rôle qu'il remplit en place de son père à la réception de l'abbé d'Évron (1190), on ne le rencontre dans aucun acte, sinon pour des donations aux abbayes, et cependant son existence est constatée comme bienfaiteur à l'abbaye du Perray-aux-Nonnains à Écouflant jusqu'au 8 août 1200. Or depuis longtemps, soit du vivant de son père avant 1195, soit depuis jusqu'à la mort de Geoffroy de Cornillé en 1200, Guillaume des Roches administra et gouverna les domaines de sa femme. Sa belle-sœur Philippe, qui n'eut que 60 livres de rente en mariage, n'y fit pas une grande brèche.

En 1197, à Briollay (Briolé), domaine de la maison de Sablé, il renouvelait le douaire de sa femme, universellement, sur tous ses biens présents et à venir, avouant par là combien la fortune que lui avait apportée Marguerite, avant qu'il ne fût sénéchal, était supérieure à la sienne. Bien avant cette date, vers 1187, Guillaume des Roches avait fondé, dans le manoir familial du Houx en Jupilles, un prieuré de Marmoutier. C'est la première de ses fondations, faite avant son mariage, même avant sa première union avec Philippe, car il n'est mention dans ses intentions exprimées que de ses parents et de ses frères qu'on ne retrouvera plus jamais cités ; aucune allusion à sa femme, qui paraîtra dans toutes ses donations postérieures7.

Contre Jean sans Terre Mais dès le début du xiiie siècle, Guillaume apprécie peu la traîtrise de Jean sans Terre (Jean sans Terre devient roi d'Angleterre le 6 avril 1199, après la mort de son frère, Richard Ier d'Angleterre dit Richard Cœur-de-Lion, qu'il a trahi à plusieurs reprises).

À la mort de Richard Cœur-de-Lion, Guillaume des Roches, qui précédemment avait déjà servi d'intermédiaire entre Philippe-Auguste et le feu roi pour une ligue contre Jean-sans-Terre, se tourna délibérément contre ce dernier, s'attachant au jeune Arthur Ier de Bretagne, fils de Geoffroy II de Bretagne frère aîné du roi Jean.

Au service d'Arthur de Bretagne Il vint rejoindre le jeune prince à la tête de Bretons, indication probable d'une charge qu'il aurait remplie dans ce duché pour le roi Richard. Il le suivit au Mans, reçut dès mai-juin 1199 le titre de sénéchal d'Anjou et du Maine, Mayet et la forêt de Bercé, ce qui fait comprendre l'utilité de ses conseils et l'importance de son secours8. Au mois d'octobre, il commandait les troupes d'Arthur, princeps exercitus Arthuri, quand elles vinrent au Mans rejoindre l'armée de Philippe-Auguste. Mais c’est là qu'après avoir connu la destruction de Ballon, il fit au roi des reproches d'avoir dévasté les places de son pupille et que, voyant la mauvaise humeur du monarque, il se décida à travailler à la réconciliation d'Arthur et de son oncle, déjà préparée probablement au camp d'Auvers-le-Hamon, près de Sablé. Le rapprochement eut lieu et Guillaume reparaît aussitôt, le 26 décembre, avec son titre de sénéchal dans les actes du roi Jean. Il en obtint la création d'une foire à Angers, et entra dans l'intimité de la reine-mère, Aliénor, qui fit alors des fondations à Fontevrault pour l'âme de Richard, son fils. Le roi Jean confirma à Chinon, le 24 juin 1200, la charge de sénéchal d'Anjou, du Maine et même de Touraine, à Guillaume et celui-ci le reçut dans son château de La Suze, le 3 septembre. Il eut du roi plusieurs missions de confiance : auprès du chapitre d'Angers pour l'élection de Guillaume de Beaumont au siège épiscopal, qui n'aboutit pas immédiatement ; avec le sénéchal de Poitou, en 1201, pour donner des lettres de sauvegarde à ceux qui désiraient aller le trouver en Angleterre ; le 3 novembre, auprès de la garnison de Moncontour. En janvier 1202, d'accord avec Raoul de Beaumont, il négocia à Rome un emprunt au nom du roi pour avancer l'élection du candidat royal au siège d'Angers.

Arthur, grâce à l'influence de la duchesse Constance, sa mère, était resté à la cour de France. Il refusa d'aller faire hommage au roi Jean qui le sommait d'y venir et qui priait tous ceux qui s'étaient ralliés à lui : Maurice III de Craon, Juhel de Mayenne, Guy de Laval, Guillaume des Roches, l'évêque du Mans, le vicomte de Beaumont, de lui donner des otages si Arthur faisait défection (29 mars 1202). Quand le jeune Arthur eut entrepris sa conquête du Poitou qui aboutit à sa capture à Mirebeau, Guillaume des Roches prévint le roi Jean que, s'il ne relâchait pas le prince et les autres prisonniers, il se séparerait de lui. C'est ce qu'il fit en se réconciliant avec Philippe-Auguste, sans écouter le roi d'Angleterre qui le sommait de lui rendre les places dont il avait la garde (18 août) et le privait de son sénéchalat (24 août).

L'ennemi de Jean sans Terre Guillaume des Roches devint un des ennemis les plus ardents de Jean-sans-Terre après l'assassinat du malheureux Arthur (avril ou fin 1203 ?) ; il conspira d'abord avec les seigneurs bretons, puis fit la guerre ouverte avec les principaux personnages du Maine qui avaient de nouveau prêté serment à Philippe-Auguste : c'étaient Maurice de Craon et Juhel de Mayenne. Jean-sans-Terre occupait du mois de septembre 1202 au mois d'avril 1203 le château de La Suze, qui appartenait à Guillaume des Roches. Le lundi de Pâques (7 avril), le sénéchal disgracié entrait en Anjou, prenait Beaufort et Saumur en avril 1203, Châteauneuf en août, attaquait et emportait la ville d'Angers en octobre 1203, et enfin, le 1er novembre 1203 Philippe-Auguste lui rendait ses fonctions de sénéchal ; le titulaire se hâta de lui en faire hommage à Poitiers — ou à Angers — au mois d'août 1204, puis céda à la reine Bérangère de Navarre, comtesse douairière du Maine, veuve de Richard Cœur de Lion, la sénéchaussée particulière de la ville du Mans, et reçut en échange le douaire de la princesse à Château-du-Loir, contrat ratifié par Philippe-Auguste en septembre 1204. De plus, Guillaume reçut du roi Châteauneuf-sur-Sarthe en 1204.

Bataille de la Roche-aux-Moines En 1207, Guillaume des Roches prit Parthenay sur Guy de Thouars, qu'il fit lui-même prisonnier l'année suivante avec Savari de Mauléon, sénéchal de Poitou pour Jean-sans-Terre. En 1214, il amena à Louis, fils du roi de France, un renfort de quatre mille hommes avec lequel il força le roi d'Angleterre à lever le siège de la Roche-aux-Moines, château qu'il gouvernait (à Savennières ; 2 juillet 1214). Cette expédition avait lieu quelques jours avant la bataille de Bouvines (27 juillet 1214) à laquelle Guillaume des Roches ne put prendre part. Mais il fut du petit nombre des chevaliers normands, angevins et manceaux qui se donnèrent sans arrière-pensée à la cause royale, avec Juhel de Mayenne et le vicomte de Beaumont. Presque tous les autres avaient, dit Rigord9, donné secrètement leur parole au roi Jean. Personnellement, il est nommé le premier entre les chevaliers qui portaient bannière sous Philippe-Auguste en Anjou : Milites andegavenses : senescallus.

Il partit pour la croisade contre les Albigeois en 1209 et en 1218 ou 1219 .

Sénéchal Quoiqu'il ait joué un rôle militaire de premier rang, c'est surtout comme sénéchal qu'il est connu. Mûri déjà par l'expérience de deux règnes, sous Henri II et son fils Richard, il se trouva prêt, sur la désignation du roi de France, pour recevoir du jeune Arthur au printemps 1199 une charge qui demandait des qualités éminentes, qu'il conserva toujours agrandie sous trois rois souvent ennemis, et qu'il transmit héréditairement à sa famille. Si les services qu'il rendait étaient estimables, la considération qu'il en retirait et les émoluments de la charge étaient considérables aussi. Son rang était de premier ordre ; supérieur au maréchalat, égal à celui des comtes, et donnant souvent le pas sur les pairs quand il siégeait avec eux. Cinquante livres par an sur chaque prévôté des trois provinces, Anjou, Maine, Touraine, le tiers des exploits, des amendes, des offices, la garde des châteaux, constituaient les profits ordinaires ou casuels de sa charge.

Les actes de son sénéchalat (dapiférat) sont loin d'être tous connus. On ne peut mentionner que ceux qui concernent les affaires publiques, le roi ou les abbayes ; ces pièces des plus variées comprennent des procès, des scellements d'actes de sa cour ou de la cour du roi, des confirmations de legs aux abbayes ; il prononce des jugements en cour du Mans, d'Angers et de Tours, garde les châteaux de la couronne, prend la protection de l'abbaye de la Couture, au nom de Philippe-Auguste (1211) ; traite avec Guillaume de Sillé (1210) ; s'engage à respecter la juridiction ecclésiastique ; reconnaît une fois avoir exigé indûment des taxes pour les hommes d'armes du roi ; en 1211, Philippe-Auguste a recours à ses connaissances des coutumes locales dans ses provinces de Touraine, d'Anjou et du Maine : il s'agit dans l'espèce « des affaires de Laval », où Emma de Laval, fille de Guy VI, vient d'hériter de la baronnie ; le sénéchal émet l'avis que le roi doit marier cette héritière, et que le gendre doit traiter avec lui du rachat. Il scelle des actes en commun avec l'évêque d'Angers, prononce sur la juridiction réciproque du chapitre du Mans et de Guillaume de la Jaille en Outillé (1213) ; siège avec les pairs de France dans le différend entre Érard de Brienne et la reine Bérengère au sujet des comtés de Champagne et de Brie, avec préséance sur Guillaume, comte de Joigny, doyen des pairs de Champagne, Jean, comte de Beaumont-sur-Oise, Robert, comte d'Alençon ; avec le même Robert d'Alençon et l'abbé de la Couture, il enquête sur les tailles que percevait le comte du Maine, sur celles que payaient les sujets de l'évêque, sur le procès de la reine Bérengère contre Robert de Riboul. Au mois d'août 1218, il est caution, toujours en qualité de sénéchal, pour Élisabeth d'Amboise, envers Bérengère, comtesse de Troyes, du rachat des terres de la succession de Thibault, son neveu. Il a des lieutenants dans divers centres : Hamelin de Rorte l'est à Ballon, et deviendra lui-même sénéchal de France. Pour contrôler et verrouiller la Loire à l'ouest d'Angers (notamment contre Payen de Rochefort-sur-Loire), Guillaume construit la forteresse de La Roche-aux-Moines à Savennières, celle-là même qu'assiégea Jean sans Terre en 1214.

Ces fonctions étaient dangereuses à exercer pour une conscience délicate. Guillaume se reprocha d'avoir exigé des tailles indues sur ses sujets, de s'être fait verser par l'abbé de la Couture des taxes que celui-ci lui payait volontairement il est vrai (1218). À l'article de la mort, il reconnut d'autres exactions semblables (1222) ; les victimes se plaignaient quelquefois. Enfin, sa veuve consulta l'évêque du Mans sur des perceptions de même nature et lui demanda une ligne de conduite. Guillaume des Roches n'était donc pas un fonctionnaire irréprochable, mais il savait reconnaître ses torts.

Les actes personnels de Guillaume des Roches sont presque aussi nombreux que ceux de son administration officielle. On peut citer ceux qui concernent ses fondations et surtout sa ville de Sablé. Il donna beaucoup aux abbayes : à Perseigne, au nom de sa mère ; au nom de sa femme Marguerite, à la Trappe (nos 8, 9, 10), et à Marmoutier. Dès avant 1187, il fonda pour sa famille le prieuré du Houx ; avant 1190, il donna à la Boissière, que son neveu Hardouin enrichira plus tard, de son consentement, deux prés sis à Longue-Ile ; il confirma à l'abbaye de Toussaint les dîmes de Tiercé (1200) ; il fut bienfaiteur de l'abbaye de Bellebranche, fondation de son prédécesseur Robert III de Sablé ; de l'abbaye de Clermont, dont il fonda le luminaire ; de l'abbaye de la Trappe. En 1209, avec Marguerite de Sablé, sa femme, il transféra dans un lieu plus favorable, en Précigné, l'abbaye de Bois-Renou, déjà mentionnée, et en fit l'abbaye du Perray-Neuf, pour le distinguer de l'abbaye du Perray-aux-Nonnains, fondé par son beau-père.

Créateur de la foire d'Agon, sous Jean sans Terre, il voulut accorder le même avantage, le jour de la décollation de saint Jean-Baptiste, à sa ville de Sablé en 1204, aussitôt qu'il eut été renommé sénéchal. Après 1210, il eut à juger un différend entre le prieur de Saint-Loup et Guillaume le Normand, seigneur du lieu. La cause l'intéressait comme suzerain et comme justicier ; il régla en détail, suivant les titres et la coutume, les points litigieux sur les fours et l'étang, mais n'oublia pas surtout ce qu'on lui devait quand il levait son armée, la manière dont Guillaume le Normand était tenu de conduire les hommes du prieur, ses droits quand il s'agissait de sa défense personnelle et plusieurs autres questions, le duel judiciaire, la vengeance des injures faites au seigneur.

En 1219, le lendemain de l'Ascension, vendredi 17 mai, à Tours, au lieu de Boutigny, Guillaume des Roches fonde, en partie sur le revenu de Sablé, pour lui et sa femme, pour ses filles et leurs époux, l'abbaye cistercienne de Bonlieu. La même année, par deux actes datés l'un du Loroux, l'autre de La Suze, il reconnaît que l'abbé de la Couture ne lui doit la taille que de sa bonne volonté et prie ses baillis de n'exercer contre lui aucune contrainte. Au mois d'avril, il veut compléter sa fondation du Houx par le don d'un moulin, la fondation d'une foire de la Saint-Pierre à Jupilles et l'abandon d'une vigne. Les religieux de Marmoutier avaient accordé à lui, à sa femme, et aux bourgeois de Sablé, la fraternité de l'abbaye, en reconnaissance de l'empressement mis par eux au paiement des dîmes du prieuré.

Famille Guillaume des Roches n'avait pas eu d'enfants de sa première femme Philippe/Philippa, fille d' Hilaria. De Marguerite de Sablé, il eut :.

Robert, qui reprit le nom traditionnel des aînés, cité dans plusieurs chartes de Marmoutier en 1202 et 1204, mais qui mourut vers ce temps-là sans alliance ; Jeanne des Roches, fille aînée, outre la sénéchaussée héréditaire, reçut la seigneurie et le château de Sablé, Briollay, Châteauneuf-sur-Sarthe, Précigné, Brion, Agon, La Roche-aux-Moines. Mariée dès 1214 à Amaury Ier de Craon, qui fut sénéchal d'Anjou, de Touraine et du Maine du chef de sa femme, et mourut en 1226 : parents de Maurice IV de Craon, de Jeanne et d'Isabelle de Craon ; Clémence des Roches (prénommée comme sa grand-mère Clémence de Mayenne) : malgré ce que rapporte l'enquête du xive siècle sur le partage des filles des barons d'Anjou, de Touraine et du Maine, savoir que l'aînée avait toutes les baronnies ou terres nobles, et les jeunes seulement une rente, Guillaume, qui avait perdu l'unique héritier présomptif de son immense fortune (son fils Robert), fit un partage ratifié par Philippe-Auguste. Clémence des Roches, fille cadette, reçut Château-du-Loir, Mayet, La Suze, Louplande, les forêts et autres dépendances, réserve faite sur les deux lots du douaire de Marguerite, veuve du sénéchal. Celui-ci avait trouvé que sa fortune était assez considérable pour doter deux familles10. Elle épousa : 1° Thibault, comte de Blois et de Clermont, veuf de Mahaut d'Alençon, mort sans enfants en 1218 ; et 2° Geoffroi VI, vicomte de Châteaudun, sire de Mondoubleau et St-Calais (1220) ; les époux vivaient encore en 1245 ; ils eurent : Jeanne de Châteaudun, † vers 1255, dame de Château-du-Loir, Mayet, La Suze et Louplande, aussi comtesse de Montfort-l’Amaury par son 1° mariage en 1248 avec Jean Ier : d'où la suite des comtes de Montfort bientôt ducs de Bretagne, des comtes de Dreux sires de Château-du-Loir et de Mayet, des comtes de Roucy-Pierrepont et de Braine, puis des barons de Craon sires de La Suze et vicomtes de Châteaudun (cf. Amaury III petit-fils de Maurice IV ci-dessus ; et son fils Guillaume Ier) ; puis Jeanne épouse vers 1250/1252 en 2° noces Jean de Brienne d'Acre, bouteiller de France, dernier fils de l'empereur-roi Jean (Jean d'Acre garde Louplande et se remarie en 1257 avec Marie de Coucy reine d'Écosse, d'où, par le mariage de leur fille Blanche de Brienne dame de Louplande avec Guillaume II de Fiennes, la suite des seigneurs de Fiennes et de Tingry ; en 1272, ce dernier couple vend Louplande au chambellan Pierre de La Brosse) ; Clémence de Châteaudun, vicomtesse de Châteaudun, dame de Montdoubleau et Saint-Calais, épouse de Robert Ier de Dreux-Beu ; leur fille Alix, femme du connétable Raoul II de Clermont-Nesle, continue les vicomtes de Châteaudun, sires de Mondoubleau et St-Calais. Mort Guillaume des Roches mourut en 1222, le 15 juillet, jour de son anniversaire, et fut inhumé dans le chœur de l'église abbatiale de l'abbaye de Bonlieu, dernière fondation pieuse du sénéchal. Sa statue tombale était couchée entre l'effigie de ses deux femmes, ou, selon l'historien sarthois du xixe siècle, Pesche11, de ses deux filles (Jeanne et Clémence). Cette tombe n'a disparu qu'à la Révolution française. Le jour de la sépulture, de nombreux chevaliers qui y assistèrent, à la suite d'Amaury Ier de Craon et de Geoffroy, vicomte de Châteaudun, gendres du défunt, firent dans la circonstance des dons à l'abbaye à l'intention de leur ami. La cérémonie était célébrée par l'évêque d'Angers et l'évêque du Mans.

Quant à Marguerite de Sablé, elle survécut assez longtemps à son mari, continuant ses œuvres charitables. Le dernier acte connu de sa part est le vidimus, daté du mois de juin 1238, d'une charte de Robert de Sablé, donnée en 1201, en faveur de l'abbaye d'Étival. Arthur Bertrand de Broussillon, s’appuyant sur un certificat de l'abbaye de Marmoutier constatant la restitution par l'abbaye des titres et documents qui lui avaient été confiés par « la feue dame » et qui est daté du 1er décembre 1246, affirme que Marguerite mourut au cours de cette année-là. La preuve n'est pas rigoureuse, car l'année généralement retenue est 1238. Le dépôt peut avoir été réclamé plusieurs années après le décès de Marguerite. Elle eut sa sépulture en l'abbaye du Perray-aux-Nonnains, à Écouflant, qui lui devait sa conservation, mais son cœur fut porté dans l'abbaye de Bonlieu, près du tombeau de son mari.

Sigillographie La sigillographie de Guillaume des Roches a été étudiée minutieusement par Hucher, mais il ne faut peut-être pas supposer de nouveaux types à chaque fois qu'on voit quelques variantes dans les dessins. Une bande fuselée est bien proche d'une bande vivrée. La tête laurée ou la tête bandée de l'incise qui sert de contre-sceau n'indique sûrement qu'une interprétation du dessinateur ou graveur. En somme, les sceaux du sénéchal ont un écu à la bande vivrée ou fuselée chargée d'un lambel à cinq pendants et, en exergue, Sigillum Guillelmi de Rupibus. La légende avec Willelmi suppose un second type. Le contre-sceau est toujours à la tête bandée, incise sur pierre antique, sertie dans un cercle de fer ou d'argent. Le sénéchal s'en est toujours servi. Le sceau matrice publié par Hucher, qui est du xve siècle et artistique, est un caprice d'un auteur inconnu dont on ne s'explique pas l'usage12.

Le sceau de Marguerite de Sablé est ovale avec figure de la dame tenant de la main droite un oiseau ; la légende porte : + SIGILLUM MARGUARITE DOMINE DE SABLUEI. Le contresceau rond porte au centre un écu triangulaire chargé d'une aigle contournée, avec autour la légende française + DESSOU LESCU MON PERE SUNT MI SECRE. Nous avons là l'écu de Robert IV, comme le dit la légende, et dont on ne connaît pas d'autre exemplaire13.

Notes et références Histoire de France depuis l'établissement de la monarchie française, tome quatrième, Libraires associés, Paris, 1755 [archive] Port 1978, p. 37 On trouve notamment des lieux-dits Les Roches à Thoiré-sur-Dinan entre Château-du-Loir et Jupilles, et à Pruillé-l'Eguillé près de Jupilles. Mais cela n'en fait pas le berceau familial, d'autant que ce toponyme est fréquent. À proximité, vers 1204, Château-du-Loir a été donné à Guillelmus/Willelmus de Rupibus par le roi Philippe, selon un accord d'échange avec la reine Bérengère veuve de Richard Cœur-de-Lion, dont c'était une part du douaire : Philippe avait d'ailleurs reconnu en 1199 le comté du Maine comme douaire de Bérengère, avec Le Mans comme résidence principale, et Bérengère fonda l'abbaye de l'Epau en 1229. Mayet et la forêt de Bercé furent donnés par Arthur de Bretagne au printemps 1199, et confirmés par Jean sans Terre en juin 1200. Cependant Guillaume avouait comme patrimoine familial Le Houx à Jupilles où il fonde son prieuré vers 1187, et la vigne de La Grange à Château-du-Loir. Juste après dans la suite de l'article, nous indiquons que son père Baudouin et son grand-père Herbert étaient vassaux de Château-du-Loir et donc du comte d'Anjou-Maine (un Plantagenêt, aussi roi d'Angleterre à partir de 1154). On trouve aussi un toponyme Les Roches à (Longué)-Jumelles près de Brion au sud de Baugé. Au début du xiiie siècle, sous Philippe Auguste, on trouve comme seigneurs de Jumelles Baudouin des Roches (sans doute un neveu de Guillaume), puis Geoffroi des Roches (1215) ; en 1257, sous saint Louis, un Geoffroi des Roches, petit-fils du Baudouin qu'on vient d'évoquer, gratifie l'abbaye de La Boissière à Dénezé, à l'est de Baugé et au sud du Lude. Il avait une sœur nommée Letice, femme d'Emeri de la Jaille. Gaston Dubois, Recherches sur la vie de Guillaume des Roches, sénéchal d'Anjou, du Maine et de Touraine, 1869, Bibliothèque de l'école des chartes, Volume 30, numéro 30, p. 377 Marquis de Brisay, La Maison de La Jaille, Paris, H. Champion, 1910 (lire en ligne [archive]), p. 1° Hilaire, dame de Beuxe, peut-être veuve du dernier Aimery de Beuxe connu en 1198, ayant, à Dampierre et sur les îles de la Loire, un héritage provenant, semble-t-il, de la Maison de Dampierre, dont elle aurait été issue, avait plusieurs filles, l'une, Philippa, mariée en 1200 avec Guillaume des Roches, vassal de Montsoreau, lequel, mort avant 1217 et remplacé auprès de Philippa, par Guillaume de Souday, ne peut être assimilé au sénéchal, son homonyme, qui vécut jusqu'en 1222, uni, dès 1198, à Marguerite de Sablé, qui lui survécut. Dom Edmond Martène assigne aussi une époque, antérieure même au premier mariage de Guillaume des Roches, à la fondation du Houx, mais pour une raison fausse, car il y voit l'intervention de Guillaume de Passavant, évêque du Mans, confondant le prieuré du Houx avec l'église de Houssay que l'évêque donna en effet à Marmoutier. En ce mois de juin 1199, Arthur nomme le nouveau sénéchal Guillaume des Roches. « Herveus Nivernensis, écrit Rigord, et omnes proceres trans Ligerim et Cenomaniæ et Andegaviæ et Neustriæ, excepto Gaufrido des Roches et Juhello de Meduana, et vicecomite Sanctæ Suzannæ, et aliis quampaucis, jam regi Anglorum suum spoponderant favorem quousque certi essent... » L’enquête porte que l’aînée eut toutes les appartenances « sans que l'autre ai rien en héritage ne à conqueste outre son mariage que son père li donna, jaçoit ce que ledit Guillaume poet faire de sa conqueste sa volonté ». Dictionnaire de la Sarthe, t. I, p. 175. Voir Bertrand de Broussillon, Maison de Craon, t. I, p. 135-139. Maison de Craon, t. 1, p. 139, 140. Bibliographie Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : D-M, t. 2, Angers, H. Siraudeau et Cie, 1978, 2e éd. (notice BnF no FRBNF34649310, lire en ligne [archive]) Gaston Dubois, « Recherches sur la vie de Guillaume des Roches, sénéchal d'Anjou, du Maine et de Touraine », Bibliothèque de l'École des Chartes, 1869, p. 377-424 [1] [archive]; 1871, p. 88-145 [2] [archive] et 1873, p. 502-544 [3] [archive]. Charles-Jean Beautemps-Beaupré, « Notice sur Guillaume des Roches sénéchal d'Anjou, du Maine et de Touraine, 1199-1222 », Chaumont, Imprimerie de Cavaniol, 1889, tiré à part de l'ouvrage du même auteur Recherches sur les anciennes juridictions de l'Anjou et du Maine, t. I, p. 286 ss. Abbé Angot, « Sablé », dans Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, 1919, no 35, p. 166-189, 266-278, 369-380. [4] [archive] Jacques Lalubie, Une baronnie médiévale. Sablé-sur-Sarthe de l’an 1000 à l’an 1500, autoédition, 1994, p. 185-213. Thierry de la Bouillerie, « Guillaume des Roches, donateur de l'abbaye de Bonlieu », La Province du Maine, 4e trim. 1996, t. 98, 5e série, t. X, fasc. 40, p. 291-296. Ghislain Baury, « Les moniales cisterciennes dans le Maine médiéval », Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, t. 120, no 3, septembre 2013, p. 49-64.

Uit dit huwelijk 3 kinderen, waaronder:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Clemence*1197 Mayenne [Frankrijk] †1260 Châteaudun [Frankrijk] 63



Bronnen:
1.De Tempeliers, De Tempeliers, Afrekening met een legende, Koert ter Veen, Uitgeverij Aspekt B.V. Amersfoort, nov 2000, 90-75323-89-1 (B 260) (blz. 120)

Robert IV de Sablé
 
Robert IV de Sablé1, geb. in 1150, Grootmeester in de orde van de Tempeliers, ovl. op 22 sep 1193.


Robert IV de Sablé.
Grand maître de l'ordre du Temple.

Robert IV de Sablé, seigneur de Sablé, un des principaux barons du Maine, alors sous domination anglaise, est le onzième maître de l'Ordre du Temple qu'il a dirigé de 1191 à sa mort en 1193. Il a combattu au côté de Richard Cœur-de-Lion pendant la troisième croisade. Il a aussi laissé une œuvre poétique.

Sommaire 1 Biographie 1.1 Origine 1.2 Cour du roi d'Angleterre 1.3 Croisade 1.4 Ordre du Temple 1.5 Fondations 1.6 Famille 2 Postérité 3 Culture populaire 4 Notes et références 5 Sources Biographie Origine Robert IV de Sablé est le fils de Robert III de Sablé1, et de Dame Hersende d'Anthenaise, de Chaouches et de Malicorne, fille de Savary Ier d'Anthenaise2.

Cour du roi d'Angleterre Seigneur de Sablé et fils d'une lignée de chevaliers angevins alliés aux souverains d'Angleterre, il passa dix-neuf ans à la cour d'Henri II d'Angleterre et de Richard Cœur-de-Lion où il devint très ami avec Richard. Chevalier attiré par la bataille, il partit aussi se battre en Espagne, au Portugal et en Sicile contre les Maures3.

Croisade Alphonse-Victor Angot raconte comment, le 6 juin 1189, alors que Robert était sur le point de partir pour la croisade, l'abbé d'Évron, Geoffroi, vint lui demander la reconnaissance de deux deniers de rente et d'une procuration sur la terre de Cadoin. Il fut reçu par son fils, Robert se trouvant empêché de le faire lui-même à cause des préparatifs de son voyage. Mais il le conduisit ensuite dans son donjon et lui montra de là la terre chargée de la redevance ; enfin à genoux et sans consentir à se relever, il lui servit le vin de l'hospitalité. Il eut l'assurance de la fraternité des religieux en présence d'Emma, sa mère, et de Geoffroi, son fils, qu'il pria de ne jamais manquer à ses devoirs envers les moines. Il partit alors.

Richard Cœur de Lion le nomma, avec Gérard, archevêque d'Auch, Bernard, évêque de Bayonne, Richard de Chamvil, Guillaume d'Oléron, membre de son conseil pour le gouvernement de la flotte anglaise, normande, bretonne et d'Aquitaine, et pour l'exercice de la justice. Le seigneur de Sablé eut spécialement la charge de la flotte. Il assista au cours du voyage à la constitution du douaire ainsi qu'au mariage de la reine d'Angleterre Bérangère de Navarre avec son ami Richard sur l'île de Chypre4.

Ordre du Temple Arrivé à Chypre, il fut reçu dans l’ordre du Temple où il établit plus tard la première base solide des Templiers en Orient en achetant l'île à son ami le roi Richard pour seulement 25 000 marcs d'argent5. Robert de Sablé rétrocède l'île l'année suivante à Guy de Lusignan, roi de Jérusalem sans royaume. Robert de Sablé établira la maison cheftaine de l'ordre du Temple à Saint-Jean-d'Acre, où elle restera encore près d'un siècle6.

Quelques mois plus tard, meurt le maître de l'Ordre Gérard de Ridefort, mais le poste de maître reste vacant plusieurs mois, les Templiers en profitant pour réformer certains points de la Règle qui concernent en particulier les mesures disciplinaires à prendre en cas de manquement à ses responsabilités du dirigeant suprême de l'Ordre. Ce n'est donc probablement qu'en octobre 11917 que Robert de Sablé — un homme neuf — qui s'était fait remarquer par ses divers exploits en Espagne, en Sicile ainsi qu'au Portugal contre le roi du Maroc est élu maître de l'ordre du Temple, quelques mois seulement après son admission en juin 1189.

Proche conseiller du roi d'Angleterre, il accompagne Richard Cœur de Lion dès son départ en croisade et participe ainsi à la prise de Saint-Jean-d'Acre le 13 juillet 1191 puis à la conquête du littoral palestinien puis enfin à la bataille d'Arsouf où Saladin subit une lourde défaite. Robert de Sablé est de tous les combats contre Saladin et meurt le 23 septembre 11938 au moment où est signée la trêve de trois ans entre Richard et le sultan d'Égypte qui autorise l'entrée des pèlerins à Jérusalem.

Le Templier fait parvenir de Terre sainte une épine de la Sainte Couronne, cette relique est toujours vénérée aujourd'hui le lundi de Pâques à l'Abbaye de Solesmes. Une dalle funéraire attribuée9 à Robert de Sablé est visible dans l'église abbatiale de Solesmes située près de la ville de Sablé-sur-Sarthe dans le sud de la Sarthe10.

Fondations Quand il se décida à suivre son ami le roi Richard à la Troisième croisade, il s'y prépara par de pieuses fondations. Celle de l'abbaye du Perray-aux-Nonnains, à Écouflant, sous le vocable de Notre-Dame pour les Bénédictins, est datée à tort de l'an 1120 ; elle est plus certainement de l'année 1189, par les titres de seigneur de Briollay que prend le fondateur, et par toutes les circonstances du texte. Le fondateur et patron lui attribue des terres et des privilèges dans les paroisses d'Écouflant, de Briollay et de Saint-Silvain11. La seconde fondation, celle du Bois-Renou, dite plus tard d'abbaye du Perray-Neuf, fut faite aussi en 1189, par Robert IV, en présence de sa mère et sa femme, avec le concours pour un tiers de Pierre de Brion. Il en sera question de nouveau, quand Guillaume des Roches et Marguerite de Sablé, sa femme, la transféreront à Précigné.

Famille Robert IV était le fils de Robert III de Sablé et d'Emma ou Hersende.

En 1174, Robert IV de Sablé épousa Clémence de Mayenne, fille de Geoffroy III de Mayenne et d'Isabelle de Meulan, née vers 116012. Juhel III de Mayenne, son frère, lui donna pour dot la seigneurie d'Angon dans le Cotentin, près de Coutances. Elle paraît plusieurs fois dans les actes de son mari, mais n'est pas connue plus tard que 1189. Elle ne figure pas à côté de sa belle-mère Emma ou Hersende dans sa dernière charte, quand il partit pour la croisade en 1190. Il était certainement veuf lorsqu'il entra dans l'ordre du Temple13.

Robert eut de ce mariage :.

Geoffroi, dit Geoffroy de Cornillé, du nom d'une seigneurie angevine, en la Boissière-Saint-Florent, dont Robert le Bourguignon avait donné le domaine au Ronceray, et que Geoffroi, dernier du nom, attribua pour la part qui lui restait à l'abbaye du Perray-Neuf en 1190. Il fit encore un don à l'abbaye du Perray, en Écouflant, au mois d'août 1200 ; Marguerite, dite Marguerite de Sablé, (1175-1238), femme de Guillaume des Roches ; Philippe, femme de Geoffroi Marteau. « Messire Robert de Sablueuil eut deux filles, lit-on dans une enquête du xive siècle sur l'usage des comtés d'Anjou, de Touraine et du Maine ; desquelles messire Guillaume des Roches ot l'ainznée, et par ce ot ledit Guillaume toutes les baronnies qui appartenoient audit Guillaume et toutes les autres seigneuries li remestrent ensement les baronnies quittes et délivrées à tenir et à expleiter, par raison d'ainznesse, sans que messire Jeuffroi Marciau qui ot l'autre à femme en eust ne tenist riens outre LX livres de rente, que li diz Robert li avoit donné en mariage ». Malgré le dernier membre de phrase qui semblerait indiquer que Philippe avait été mariée du vivant de son père, ce qui fixerait le mariage de Marguerite, sa sœur, à une époque antérieure, l'abbé Angot affirme qu'il n'en est rien. Il ajoute que, quoi qu'en dise Bertrand de Broussillon, Gilles Ménage14 avait fini par identifier exactement Geoffroi Marteau dans ses dernières Additions, devinant dans « Jeuffroi Marciau, » le nom Geoffroi Martel ou Marteau qui lui est donné expressément dans les chartes de l'Hôtel-Dieu d'Angers. Le 8 janvier 1195, en effet, Geoffroi Marteau, sur le conseil de Philippe (de Sablé ; le prénom Philippe fut longtemps épicène, équivalent de Philippa au féminin), sa femme, concède à l'aumônerie tout ce que lui avait donné Foulque de Mastac, son père, sur Femart et le Piré. Il fut père de :.

Guillaume Marteau, seigneur d'Arvert et chevalier, mort avant le 7 juin 1225 ; Foulque de Mastas, qui à son tour confirma ses donations ; Robert de Sablé, seigneur de Mastas (Matha) et Mornac en Saintonge, qui portait un écu à la bande losangée, qui est de Mastas, et au revers un contrescel, avec l'aigle de Sablé et le mot SECRETUM en exergue. Ce dernier était père de Foulque de Mastas qui devait 200 livres en 1252 pour la rançon de son père et devait hommage à Henri III d'Angleterre, roi d'Angleterre, pour une terre de l'île d'Oléron assignée à son frère Geoffroi. Robert IV avait vers 1170 un sceau armorié sans doute de l'écu chargé d'un aigle qu'on voit encore sur la statue tombale de son père15.

Postérité Robert de Sablé a laissé un poème, une sorte de débat sur l'amour, dont il existe deux versions13. Deux strophes en sont citées (v. 3883-3898) par Jean Renart, dans Le Roman de la Rose, un ouvrage du début du xiiie siècle, mais il y est nommé mon seigneur Renaut de Sablœil (v. 3879).

Culture populaire Dans le célèbre jeu vidéo Assassin's Creed, Robert de Sablé est l'un des principaux antagonistes. Le jeu se déroule en 1191 et Robert se fait tuer par le personnage principal juste avant la bataille d'Arsouf, soit deux ans avant sa mort réelle. Notes et références.

 
 

tr.
met

Clemence de Mayenne, dr. van Geoffroy III de Mayenne en Isabelle de Meulan.

Uit dit huwelijk 3 kinderen, waaronder:


 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Marguerite*1175  †1238  62



Bronnen:
1.De Tempeliers, De Tempeliers, Afrekening met een legende, Koert ter Veen, Uitgeverij Aspekt B.V. Amersfoort, nov 2000, 90-75323-89-1 (B 260) (blz. 120)

Clemence de Mayenne
Clemence de Mayenne.

tr.
met

Robert IV de Sablé1, zn. van Robert III de Sablé (Seigneur de Sablé.) en Herssende d'Anthenaise, geb. in 1150, Grootmeester in de orde van de Tempeliers, ovl. op 22 sep 1193.

 


Robert IV de Sablé.
Grand maître de l'ordre du Temple.

Robert IV de Sablé, seigneur de Sablé, un des principaux barons du Maine, alors sous domination anglaise, est le onzième maître de l'Ordre du Temple qu'il a dirigé de 1191 à sa mort en 1193. Il a combattu au côté de Richard Cœur-de-Lion pendant la troisième croisade. Il a aussi laissé une œuvre poétique.

Sommaire 1 Biographie 1.1 Origine 1.2 Cour du roi d'Angleterre 1.3 Croisade 1.4 Ordre du Temple 1.5 Fondations 1.6 Famille 2 Postérité 3 Culture populaire 4 Notes et références 5 Sources Biographie Origine Robert IV de Sablé est le fils de Robert III de Sablé1, et de Dame Hersende d'Anthenaise, de Chaouches et de Malicorne, fille de Savary Ier d'Anthenaise2.

Cour du roi d'Angleterre Seigneur de Sablé et fils d'une lignée de chevaliers angevins alliés aux souverains d'Angleterre, il passa dix-neuf ans à la cour d'Henri II d'Angleterre et de Richard Cœur-de-Lion où il devint très ami avec Richard. Chevalier attiré par la bataille, il partit aussi se battre en Espagne, au Portugal et en Sicile contre les Maures3.

Croisade Alphonse-Victor Angot raconte comment, le 6 juin 1189, alors que Robert était sur le point de partir pour la croisade, l'abbé d'Évron, Geoffroi, vint lui demander la reconnaissance de deux deniers de rente et d'une procuration sur la terre de Cadoin. Il fut reçu par son fils, Robert se trouvant empêché de le faire lui-même à cause des préparatifs de son voyage. Mais il le conduisit ensuite dans son donjon et lui montra de là la terre chargée de la redevance ; enfin à genoux et sans consentir à se relever, il lui servit le vin de l'hospitalité. Il eut l'assurance de la fraternité des religieux en présence d'Emma, sa mère, et de Geoffroi, son fils, qu'il pria de ne jamais manquer à ses devoirs envers les moines. Il partit alors.

Richard Cœur de Lion le nomma, avec Gérard, archevêque d'Auch, Bernard, évêque de Bayonne, Richard de Chamvil, Guillaume d'Oléron, membre de son conseil pour le gouvernement de la flotte anglaise, normande, bretonne et d'Aquitaine, et pour l'exercice de la justice. Le seigneur de Sablé eut spécialement la charge de la flotte. Il assista au cours du voyage à la constitution du douaire ainsi qu'au mariage de la reine d'Angleterre Bérangère de Navarre avec son ami Richard sur l'île de Chypre4.

Ordre du Temple Arrivé à Chypre, il fut reçu dans l’ordre du Temple où il établit plus tard la première base solide des Templiers en Orient en achetant l'île à son ami le roi Richard pour seulement 25 000 marcs d'argent5. Robert de Sablé rétrocède l'île l'année suivante à Guy de Lusignan, roi de Jérusalem sans royaume. Robert de Sablé établira la maison cheftaine de l'ordre du Temple à Saint-Jean-d'Acre, où elle restera encore près d'un siècle6.

Quelques mois plus tard, meurt le maître de l'Ordre Gérard de Ridefort, mais le poste de maître reste vacant plusieurs mois, les Templiers en profitant pour réformer certains points de la Règle qui concernent en particulier les mesures disciplinaires à prendre en cas de manquement à ses responsabilités du dirigeant suprême de l'Ordre. Ce n'est donc probablement qu'en octobre 11917 que Robert de Sablé — un homme neuf — qui s'était fait remarquer par ses divers exploits en Espagne, en Sicile ainsi qu'au Portugal contre le roi du Maroc est élu maître de l'ordre du Temple, quelques mois seulement après son admission en juin 1189.

Proche conseiller du roi d'Angleterre, il accompagne Richard Cœur de Lion dès son départ en croisade et participe ainsi à la prise de Saint-Jean-d'Acre le 13 juillet 1191 puis à la conquête du littoral palestinien puis enfin à la bataille d'Arsouf où Saladin subit une lourde défaite. Robert de Sablé est de tous les combats contre Saladin et meurt le 23 septembre 11938 au moment où est signée la trêve de trois ans entre Richard et le sultan d'Égypte qui autorise l'entrée des pèlerins à Jérusalem.

Le Templier fait parvenir de Terre sainte une épine de la Sainte Couronne, cette relique est toujours vénérée aujourd'hui le lundi de Pâques à l'Abbaye de Solesmes. Une dalle funéraire attribuée9 à Robert de Sablé est visible dans l'église abbatiale de Solesmes située près de la ville de Sablé-sur-Sarthe dans le sud de la Sarthe10.

Fondations Quand il se décida à suivre son ami le roi Richard à la Troisième croisade, il s'y prépara par de pieuses fondations. Celle de l'abbaye du Perray-aux-Nonnains, à Écouflant, sous le vocable de Notre-Dame pour les Bénédictins, est datée à tort de l'an 1120 ; elle est plus certainement de l'année 1189, par les titres de seigneur de Briollay que prend le fondateur, et par toutes les circonstances du texte. Le fondateur et patron lui attribue des terres et des privilèges dans les paroisses d'Écouflant, de Briollay et de Saint-Silvain11. La seconde fondation, celle du Bois-Renou, dite plus tard d'abbaye du Perray-Neuf, fut faite aussi en 1189, par Robert IV, en présence de sa mère et sa femme, avec le concours pour un tiers de Pierre de Brion. Il en sera question de nouveau, quand Guillaume des Roches et Marguerite de Sablé, sa femme, la transféreront à Précigné.

Famille Robert IV était le fils de Robert III de Sablé et d'Emma ou Hersende.

En 1174, Robert IV de Sablé épousa Clémence de Mayenne, fille de Geoffroy III de Mayenne et d'Isabelle de Meulan, née vers 116012. Juhel III de Mayenne, son frère, lui donna pour dot la seigneurie d'Angon dans le Cotentin, près de Coutances. Elle paraît plusieurs fois dans les actes de son mari, mais n'est pas connue plus tard que 1189. Elle ne figure pas à côté de sa belle-mère Emma ou Hersende dans sa dernière charte, quand il partit pour la croisade en 1190. Il était certainement veuf lorsqu'il entra dans l'ordre du Temple13.

Robert eut de ce mariage :.

Geoffroi, dit Geoffroy de Cornillé, du nom d'une seigneurie angevine, en la Boissière-Saint-Florent, dont Robert le Bourguignon avait donné le domaine au Ronceray, et que Geoffroi, dernier du nom, attribua pour la part qui lui restait à l'abbaye du Perray-Neuf en 1190. Il fit encore un don à l'abbaye du Perray, en Écouflant, au mois d'août 1200 ; Marguerite, dite Marguerite de Sablé, (1175-1238), femme de Guillaume des Roches ; Philippe, femme de Geoffroi Marteau. « Messire Robert de Sablueuil eut deux filles, lit-on dans une enquête du xive siècle sur l'usage des comtés d'Anjou, de Touraine et du Maine ; desquelles messire Guillaume des Roches ot l'ainznée, et par ce ot ledit Guillaume toutes les baronnies qui appartenoient audit Guillaume et toutes les autres seigneuries li remestrent ensement les baronnies quittes et délivrées à tenir et à expleiter, par raison d'ainznesse, sans que messire Jeuffroi Marciau qui ot l'autre à femme en eust ne tenist riens outre LX livres de rente, que li diz Robert li avoit donné en mariage ». Malgré le dernier membre de phrase qui semblerait indiquer que Philippe avait été mariée du vivant de son père, ce qui fixerait le mariage de Marguerite, sa sœur, à une époque antérieure, l'abbé Angot affirme qu'il n'en est rien. Il ajoute que, quoi qu'en dise Bertrand de Broussillon, Gilles Ménage14 avait fini par identifier exactement Geoffroi Marteau dans ses dernières Additions, devinant dans « Jeuffroi Marciau, » le nom Geoffroi Martel ou Marteau qui lui est donné expressément dans les chartes de l'Hôtel-Dieu d'Angers. Le 8 janvier 1195, en effet, Geoffroi Marteau, sur le conseil de Philippe (de Sablé ; le prénom Philippe fut longtemps épicène, équivalent de Philippa au féminin), sa femme, concède à l'aumônerie tout ce que lui avait donné Foulque de Mastac, son père, sur Femart et le Piré. Il fut père de :.

Guillaume Marteau, seigneur d'Arvert et chevalier, mort avant le 7 juin 1225 ; Foulque de Mastas, qui à son tour confirma ses donations ; Robert de Sablé, seigneur de Mastas (Matha) et Mornac en Saintonge, qui portait un écu à la bande losangée, qui est de Mastas, et au revers un contrescel, avec l'aigle de Sablé et le mot SECRETUM en exergue. Ce dernier était père de Foulque de Mastas qui devait 200 livres en 1252 pour la rançon de son père et devait hommage à Henri III d'Angleterre, roi d'Angleterre, pour une terre de l'île d'Oléron assignée à son frère Geoffroi. Robert IV avait vers 1170 un sceau armorié sans doute de l'écu chargé d'un aigle qu'on voit encore sur la statue tombale de son père15.

Postérité Robert de Sablé a laissé un poème, une sorte de débat sur l'amour, dont il existe deux versions13. Deux strophes en sont citées (v. 3883-3898) par Jean Renart, dans Le Roman de la Rose, un ouvrage du début du xiiie siècle, mais il y est nommé mon seigneur Renaut de Sablœil (v. 3879).

Culture populaire Dans le célèbre jeu vidéo Assassin's Creed, Robert de Sablé est l'un des principaux antagonistes. Le jeu se déroule en 1191 et Robert se fait tuer par le personnage principal juste avant la bataille d'Arsouf, soit deux ans avant sa mort réelle. Notes et références.

Uit dit huwelijk 3 kinderen, waaronder:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Marguerite*1175  †1238  62



Bronnen:
1.De Tempeliers, De Tempeliers, Afrekening met een legende, Koert ter Veen, Uitgeverij Aspekt B.V. Amersfoort, nov 2000, 90-75323-89-1 (B 260) (blz. 120)

Geoffroy III de Mayenne
Geoffroy III de Mayenne, geb. in 1135, ovl. op 18 feb 1169.

Geoffroy III de Mayenne.
Seigneur de Mayenne, fils de Juhel II de Mayenne et Clémence de Bellême.

tr. in 1161
met

Isabelle de Meulan, dr. van Galéran IV de Meulan en Agnès de Montfort, geb. circa 1140, ovl. op 10 mei 1220, tr. (1) met Maurice II de Craon. Uit dit huwelijk een dochter.

Uit dit huwelijk een dochter:


 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Clemence     


Anseau ou Ansel I de Garlande
Anseau ou Ansel I de Garlande, geb. tussen 1067 en 1073, ovl. Le Puiset [Frankrijk] in 1118.

Anseau ou Ansel I de Garlande.
Anseau de Garlande est un membre de la famille de Garlande, qui donna plusieurs fidèles à Philippe Ier et Louis VI. Il était le fils de Guillaume Ier de Garlande dit Adam de Garlande, et de Havoise (Havise) N…, frère de Gilbert dit Payen, sénéchal de France, d'Étienne, chancelier du roi, de Guillaume II de Garlande, sénéchal de France, et de Gilbert dit Le Jeune, bouteiller, époux d'Eustachie de Possesse.

Il fut seigneur de Gournay-sur-Marne (peut-être en partie par sa grand-mère, la mère de Guillaume/Adam de Garlande, et en tout cas par sa femme) relevant du comté de Melun, seigneur de Pontault et de Berchères3, comte de Rochefort en Yvelines et sire de Gometz du chef de sa femme.

Il est nommé sénéchal de France en 1108. Le don de cette charge par le roi Louis VI fut la source d'un différend entre le roi et le comte d'Anjou, Foulques, qui considérait que celle-ci revenait de droit à sa Maison. Le comte d'Anjou profita de ce différend pour refuser l'hommage qu'il devait au roi pour son comté, le roi étant alors en guerre contre Henri Ier, roi d'Angleterre, duc de Normandie. Le roi dut trouver un accommodement avec le comte d'Anjou par l'entremise d'Amaury de Montfort, de Geoffroy, abbé de Vendôme et de Raoul de Boisgency. Hugues de Cleers fut envoyé par le comte pour discuter de cet accommodement. D'après Hugues de Cleers, il fut trouvé dans l'hommage que les Garlande, sénéchaux de France, rendaient au comte pour cet office.

En 1115, la légende veut que le sénéchal Anseau de Garlande et sa nièce Yolande traversaient à cheval la forêt de Roissy-en-Brie, quand un sanglier attaqua la monture de sa nièce. C’est alors qu’un manant de Torcy et un paysan de Roissy-en-Brie se précipitèrent pour aider le seigneur et la demoiselle4. Pour récompenser cet acte de bravoure, Anseau de Garlande a donc offert une parcelle de forêt, environ 150 hectares, aux villages de Torcy et de Roissy-en-Brie, la forêt étant à l'époque une richesse5, car elle est une réserve de gibiers et de bois pour la construction et le chauffage.

Il est tué en 1118 d'un coup de lance par Hugues III du Puiset, lors du troisième siège du château du Puiset, en Beauce.

tr.
met

Béatrice ou Agnès de Montlhery, dr. van Guy de Montmorency Seigneur de Montlhery en Hodierne Gometz-Le-Châtel.

Uit dit huwelijk 2 kinderen, waaronder:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Agnès*1100  †1143  43


Béatrice ou Agnès de Montlhery
Béatrice ou Agnès de Montlhery.

tr.
met

Anseau ou Ansel I de Garlande, geb. tussen 1067 en 1073, ovl. Le Puiset [Frankrijk] in 1118.

Anseau ou Ansel I de Garlande.
Anseau de Garlande est un membre de la famille de Garlande, qui donna plusieurs fidèles à Philippe Ier et Louis VI. Il était le fils de Guillaume Ier de Garlande dit Adam de Garlande, et de Havoise (Havise) N…, frère de Gilbert dit Payen, sénéchal de France, d'Étienne, chancelier du roi, de Guillaume II de Garlande, sénéchal de France, et de Gilbert dit Le Jeune, bouteiller, époux d'Eustachie de Possesse.

Il fut seigneur de Gournay-sur-Marne (peut-être en partie par sa grand-mère, la mère de Guillaume/Adam de Garlande, et en tout cas par sa femme) relevant du comté de Melun, seigneur de Pontault et de Berchères3, comte de Rochefort en Yvelines et sire de Gometz du chef de sa femme.

Il est nommé sénéchal de France en 1108. Le don de cette charge par le roi Louis VI fut la source d'un différend entre le roi et le comte d'Anjou, Foulques, qui considérait que celle-ci revenait de droit à sa Maison. Le comte d'Anjou profita de ce différend pour refuser l'hommage qu'il devait au roi pour son comté, le roi étant alors en guerre contre Henri Ier, roi d'Angleterre, duc de Normandie. Le roi dut trouver un accommodement avec le comte d'Anjou par l'entremise d'Amaury de Montfort, de Geoffroy, abbé de Vendôme et de Raoul de Boisgency. Hugues de Cleers fut envoyé par le comte pour discuter de cet accommodement. D'après Hugues de Cleers, il fut trouvé dans l'hommage que les Garlande, sénéchaux de France, rendaient au comte pour cet office.

En 1115, la légende veut que le sénéchal Anseau de Garlande et sa nièce Yolande traversaient à cheval la forêt de Roissy-en-Brie, quand un sanglier attaqua la monture de sa nièce. C’est alors qu’un manant de Torcy et un paysan de Roissy-en-Brie se précipitèrent pour aider le seigneur et la demoiselle4. Pour récompenser cet acte de bravoure, Anseau de Garlande a donc offert une parcelle de forêt, environ 150 hectares, aux villages de Torcy et de Roissy-en-Brie, la forêt étant à l'époque une richesse5, car elle est une réserve de gibiers et de bois pour la construction et le chauffage.

Il est tué en 1118 d'un coup de lance par Hugues III du Puiset, lors du troisième siège du château du Puiset, en Beauce.

Uit dit huwelijk 2 kinderen, waaronder:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Agnès*1100  †1143  43


Hugues V Callidus de Chateaudun
Hugues V Callidus de Chateaudun, geb. Châteaudun [Frankrijk] in 1135, Vicomte Sieur de Mondoubleau vers 1180, ovl. in 1191.

tr.
met

Jeanne de Preuilly, dr. van Gisbert Gauzbert de Preuilly en Adelaide du Bouchet en Vendomois, geb. Preuilly-Sur-Claise [Frankrijk] circa 1145, ovl. Châteaudun [Frankrijk] in 1212, tr. (2) met Robert Ier (Robert I) d'Alençon. Uit dit huwelijk geen kinderen.

Uit dit huwelijk een zoon:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Geoffroy*1170 Châteaudun [Frankrijk] †1218  48


Jeanne de Preuilly
Jeanne de Preuilly, geb. Preuilly-Sur-Claise [Frankrijk] circa 1145, ovl. Châteaudun [Frankrijk] in 1212.

tr. (1)
met

Hugues V Callidus de Chateaudun, zn. van Hughes IV de Chateaudun en Marguerite ou Jeanne de Saint-Calais, geb. Châteaudun [Frankrijk] in 1135, Vicomte Sieur de Mondoubleau vers 1180, ovl. in 1191.

Uit dit huwelijk een zoon:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Geoffroy*1170 Châteaudun [Frankrijk] †1218  48

tr. (2)
met

Robert Ier (Robert I) d'Alençon, ovl. op 8 sep 1217, tr. (1) met Emma de Laval. Uit dit huwelijk geen kinderen.

 


Guy de Nevers
Guy de Nevers.

tr.
met

Acherada .

Uit dit huwelijk 2 kinderen, waaronder:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Hodierne*1020 Gometz-Le-Châtel [Frankrijk] †1074 Longpont, Essonne [Frankrijk] 54


Acherada
Acherada .

tr.
met

Guy de Nevers, zn. van Landerich de Monseau Seigneur de Nevers en Mathilde van Mâcon.

Uit dit huwelijk 2 kinderen, waaronder:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Hodierne*1020 Gometz-Le-Châtel [Frankrijk] †1074 Longpont, Essonne [Frankrijk] 54


Milon de Chevreuse
Milon de Chevreuse.

tr.
met

fille de Thibaud fille Étoupe, dr. van Thibaud de Montmorency de Monthléry en Elisabeth Rothrude de Chevreuse.

Uit dit huwelijk een zoon:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Guy*1025  †1095 Aisne-Longpont [Frankrijk] 70


fille de Thibaud fille Étoupe
fille de Thibaud fille Étoupe.

 

tr.
met

Milon de Chevreuse.

Uit dit huwelijk een zoon:

 naamgeb.plaatsovl.plaatsoudrelatiekinderen
Guy*1025  †1095 Aisne-Longpont [Frankrijk] 70